Résumé: Le Val d'Or, c'est ce lieu merveilleux de beauté et de richesses naturelles que des moines bénédictins découvrent en l'an 1070, au cours de leur périple à la recherche de l'endroit idéal pour édifier leur abbaye.
Observants de la règle de Saint-Benoît, ils vivent dans la simplicité et le silence, loin de la cupidité et de la violence du monde. Celles-ci franchiront pourtant le clos de l'abbaye, apportant avec elles leur lot de souffrance et de désolation...
L
’abbaye d’Orval, située à l’extrême sud de la Belgique près de la frontière française, a été fondée en 1070. Au fil des siècles, ce fut un important centre théologique et même technologique (les premières fonderies modernes ont vu le jour ici), voici son histoire.
Après une introduction résumant la vie de saint Benoit, créateur, au Vème siècle, du premier ordre monastique et le récit, presque légendaire, de la création de la première abbaye, le scénario se concentre sur la période de la révolution française, moment clef, s’il en est, des relations entre les hommes et la religion. D’un ton presque didactique dans la première partie, le lecteur retrouve ensuite, le style habituel de l’auteur de La belle coquetière. Presque sans surprise, les loups rôdent et une belle sauvageonne séduit et est séduite par un fils de bourgeois mal dans sa peau. Le résultat est un peu boiteux, la greffe entre éléments purement historiques et ceux plus romanesques peinent à convaincre. C’est dommage, car la partie historique est très intéressante et aurait été amplement suffisante pour nourrir tout un album. En mille ans d'existence, Orval a été au cœur de nombreux d’évènements passionnants.
Graphiquement, le résultat est des plus convaincants, Jean-Claude Servais arrive à merveille dépeindre sa campagne belge. Les hameaux, les bois, les rivières et autres vieilles pierres respirent l’authenticité. La faune est également montrée avec un grand talent. À l’instar du grand René Hausman, Servais aurait également bien pu suivre une carrière d'illustrateur animalier. La mise en page est classique – le lecteur attentif reconnaitra quelques scènes déjà vues au sein d’albums antérieurs – mais efficace. Les couleurs de Raives soulignent parfaitement le ton des différents épisodes, que se soit dans l’atmosphère sombre du monastère que dans les champs ensoleillés de la Gaume.
Orval est un album intéressant, mais qui, en hésitant entre récit historique pur et fiction, n’arrive pas vraiment à exploiter tout le potentiel de son sujet central.
Les avis
jisse33
Le 24/05/2011 à 10:51:36
Bon sur Servais en général je suis pas trop impartial car j'aime beaucoup cet auteur.
Orval est bon, très beau dessin et on sent que l'auteur s'est renseigné.
je regrette juste les changement d'époque un peu rapide.