A
nnées 30. Un trafic d'opium et de trésors archéologiques s'est mis en place entre la France et le Cambodge. Alors que le prince du Cambodge est justement à Paris à l'occasion d'une exposition consacrée à l'art Khmer, les autorités françaises chargent Charles-Albert Lafleur, dit "l'Orfèvre", de mener son enquête.
Les larmes de la concubine conclut ce diptyque cambodgien de l'Orfèvre. Dans la lignée des tomes précédents, Warnauts et Raives nous servent une trame policière classique, intéressante pour sa représentation fidèle du climat politique et social des années 30. Néanmoins, la narration est une nouvelle fois plutôt maladroite avec des transitions rapides et des sous-entendus hasardeux, rendant la lecture souvent laborieuse. C'est d'autant plus dommage que leur graphisme à quatre mains est toujours aussi plaisant, s'appuyant essentiellement sur une mise en couleurs directes très réussie : sobres, doux, chaleureux, les tons pastels nous plongent immédiatement dans l'ambiance, exotique ou non, et c'est indéniablement une des premières qualités de la série.
L'Orfèvre se laisse lire sans être captivant. Après trois cycles étalés sur cinq tomes, il est difficile de ne pas regretter que les auteurs n'aient pas réussi à développer une série plus ambitieuse.