C'est une véritable plongée dans les coulisses du célèbre opéra de Pékin et de la Chine des années 20 que propose Hiroshi Ueda à travers la description des entraînements (avec les vexations qui les accompagnent), des représentations de Kyougeki, des amitiés et rivalités entre jeunes apprentis, les petites touches rappelant le contexte historisque (haine des japonais, présence des Européens dans les concessions, etc). Tatsuaki, après un moment d'égarement bien compréhensible, découvre la réalité de l'art qui le passionne et pour rencontrer son grand-père jeune (quand Mei Lanfang lui avait offert le fameux masque) intègre l'équipe des apprentis.
Les entraînements et les représentations ne sont pas sans rappeler ceux du films Adieu ma concubine.
Le trait est clair, net, tout comme le découpage. Si les visages un rien trop rond aux grands yeux ont un côté très enfantin (mais ne s'agit-il pas avant tout d'enfants ?), on ressent tout le plaisir pris par le mangaka à dessiner les somptueux costumes et maquillages portés par les acteurs de Kyougeki ainsi que les danses, sauts et autres effectués sur scène.
A noter qu'à chaque nouveau chapitre, l'auteur nous gratifie de la description ou de l'explication d'un mouvement particulier ou d'une scène du Kyougeki.