Le 23/11/2025 à 15:38:59
Excellente conclusion, Ayroles est toujours une garantie. Après un premier volume un peu plus faible et un second qui était un chef-d'oeuvre, ce troisième épisode clôt le cycle canadien avec pathos (le climax de l’album est très efficace - et assez sanglant !). L’idée de faire d’un fils de p**e (excusez l’expression) le protagoniste de la série est très efficace : on se passionne pour lui et en même temps on espère qu’il perde, d’autant plus que dans ce volume le cynisme et la cruauté de Saint-Sauveur atteignent le paroxysme. La devise de Méphistophélès (dans le Faust de Goethe) pourrait très bien s’appliquer au notre chevalier : « Je suis celui qui veut toujours le mal et produit pourtant le bien ». Guérineau fait un bon travail, même si comparé à Maïorana, à Guarnido et surtout à Masbou (pour citer d'autres dessinateurs avec lesquels Ayroles a collaboré), son style est beaucoup plus simple et moins flamboyant. Cependant, même si le cycle canadien se termine ici, il reste encore beaucoup à dire sur Saint-Sauveur (et sur Gonzague, un autre personnage magnifique). J’espère que d’autres volumes suivront.BDGest 2014 - Tous droits réservés