Résumé: Les ténèbres sont mortelles au temps du shogunat.
La guerre civile entre le Daimyo Ashikaga et l'impératrice Hiroyo est imminente. Mandaté par cette dernière, le seigneur Tokugawa se retrouve dans l'embarras. Après avoir bien usé de ses services, il doit à présent dénicher le repaire du clan shinobi d'Hideyoshi. Car les trois enfants du vieux maître ignorent qu'en réalité, leur destin est intimement lié à celui de l'impératrice...
Second volume de ce triptyque envoûtant qui nous plonge au coeur d'un Japon médiéval et surnaturel, signé Sylvain Runberg et Xu Zhifeng.
L
e Japon plonge dans la guerre civile. L’impératrice Hiroyo doit faire face à la fronde menée par le seigneur Ashikaga. Cependant, celle qui est en réalité une démone garde l’espoir, car elle a retrouvé la trace de ses trois enfants, qui disposent eux-aussi de pouvoirs capables d’imposer une première lignée impériale démoniaque. Des troupes importantes ont été envoyées pour les ramener à leur mère, mais la tâche pourrait se révéler mal aisée car ils constituent le clan Shinobi le plus craint.
L’œuvre imaginée en triptyque par Sylvain Runberg est devenue un diptyque et, malheureusement, la coupe se ressent très clairement. Ainsi, les promesses nées d’un contexte attractif, croisement entre le Japon médiéval et son folklore mythologique, sont laissées de côté. Il faut livrer la résolution de l’intrigue, quitte à le faire au pas de charge. Pas le temps de voir vivre les personnages, d’explorer leurs émotions et leurs réactions face aux événements ou encore de faire naître de la tension afin d’entretenir l’intérêt du lecteur.
Ce qui peut finalement se résumer en une succession de scènes d’action ne bénéficie même pas d’un graphisme propre à sublimer ces moments. Le travail de Xu Zhiffeng souffre d’un découpage et de cadrages ne dégageant pas de souffle épique, ainsi que d’une colorisation sans nuances ne contribuant pas à donner de la vie à ce récit.
Il ne reste donc pas grand-chose à quoi s’accrocher et cette conclusion se dévoile bien trop rapidement, laissant surtout un sentiment de gâchis.