Le 29/02/2020 à 15:54:16
Violanzo, un homme dont la tête est emprisonnée dans une cage se souvient, un homme empli de doute. Ses souvenirs vont le conduire dans un monde désolé, un monde nommé korolhia vareylius voué à l'effondrement. Ici les derniers humains sont traqués par des envahisseurs : les hommes-cages, sorte de spectres insipides et déshumanisés tel des coquilles vides. Une fois leurs proies attrapées, ils les conduisent à leur sanctuaire pour les précipiter dans un gigantesque cratère béant. Forme de sacrifice rituel qui assure la prospérité et la longévité des spectres. Mais avant cela un choix s'impose à eux: le gouffre ou la cage ! Si leur choix se porte sur la cage, ils rejoindront la horde de spectres et resteront en vit perdant tout ce qui les caractérisait. Autrement, ils périront plongés au fond du gouffre. Dans les deux cas, le sacrifié perdra son oiseau lumineux, son âme qui sera happée par Violanzo pour la transformer en carburant assurant la survie de son sanctuaire. C'est l'histoire d'un monde où la pensée est formatée. Un monde dénué de beauté et de sincérité, contrôlé par le désespoir et la haine. Jusqu'à l'arrivée d'un être singulier, un spectre sans visage, sans cage. Une sorte de marginal à la libre-pensée, préférant tracer sa propre voie plutôt que de se plier aux règles. Les spectres voient en lui une menace à leur existence et n'auront de cesse que de le traquer afin de l'exterminer. Seul contre tous, parviendra-t-il à suivre sa propre route, a libérer la cité ? Né le 18 décembre 1990 à Lipova en Roumanie, Andrei Puica dessine depuis toujours. Diplômé d'architecture à l'Université Politehnica de Timisoara, il collabore, avec la coloriste Evelyne Kral, au premier tome d'une série de bande dessinée intitulé "Terapie de Basm". Fort de cette expérience, il fonde immédiatement dans la foulée le studio "Kape Illustration" spécialisé dans les illustrations de manifestations culturelles, affiches de concerts, jaquettes de CD et vinyles, T-shirts, scénographie, etc. Projet de longue haleine, « Les oiseaux lumineux » est son premier album de bandes dessinées en solo. Un univers graphique très personnel où il est question de renouvellement, d'âme et de résurrection. Un questionnement sur nous-mêmes: d'où venons-nous, qui sommes-nous et où allons -nous ... Un monde fragile où il n'est peut-être pas question de bien ou de mal mais plutôt d'expérience. Un monde où il faut sans cesse se remémorer que chaque fin est le début d'un nouveau lendemain. Un trait maîtrisé et agréable bien que parfois un peu statique, baigné dans des couleurs froides a dominante bleu et mauve. Une oeuvre sur le cycle de la vie où tout n'est qu'un éternel recommencement. Une bd aux multiples sens de lecture où chacun pourra avoir sa propre interprétation.BDGest 2014 - Tous droits réservés