Résumé: Dans une métropole sale, livide et peuplée de freaks, l’inspecteur Mortenson enquête. Le suicide de Pol Riviera, le plus célèbre des présentateurs de la télévision, a surpris tout le monde. Mais une personnalité haut placée doute fort de l’hypothèse d’une mort volontaire… Mortenson, enquêteur dépressif en proie à de sombres démons intérieurs, va se mettre en quête de la vérité, et se retrouver nez à nez, au cœur de la ville, avec de monstrueuses créatures, démons bien réels.
Avec Oceania Boulevard, ce qui s’annonçait comme un polar classique va bien vite se transformer en film d’horreur existentialiste et visionnaire. Et cette BD qui nous évoquait très nettement le Twin Peaks de David Lynch va rapidement lorgner du côté des pires cauchemars de William Burroughs.
La mise en scène totalement cinématographique de Marco Galli — cadres panoramiques en cinémascope, texte sur fond noir, couleurs acides et récit au cordeau — participe grandement à l’originalité d’Oceania Boulevard, un vrai polar qui revisite avec bonheur les codes du genre. Et offre, sous la forme d’un hommage aux seventies façon Métal Hurlant, un univers absurde et parfois génial.