Résumé: Varginha, petite ville brésilienne, 20 janvier 1996 : 15h30.
Trois jeunes filles revenant de leur travail se figent. En face d’elles se tient un être étrange. La créature a une grosse tête, le corps recouvert d’écailles huileuses et de grands yeux rouges en amande. Dès lors, les témoignages se succèdent : quelqu’un a vu l’armée attraper de « petits monstres », un policier meurt mystérieusement, un chirurgien reçoit l’ordre d’opérer une de ces choses…
A
u début de l’année 1996, la petite ville de Varginha au Brésil fut le théâtre de l’un des phénomènes les plus marquants de l’ufologie : un crash mystérieux, des autopsies de créatures étranges dans des hôpitaux réquisitionnés par l’armée, une couverture médiatique sans précédent. Pourtant, rien de tangible si ce n’est les récits de nombreux témoins dont la récurrence avait de quoi passionner Philippe Auger.
C’est avec la foi du converti qu’il s’emploie, avec force trames et splash pages, à reconstruire l’histoire dans ses moindres détails. Le récit est des plus troublants et se parcourt sans déplaisir. Un reproche toutefois. Si la mise en scène est souvent accrocheuse, la narration manque parfois de sobriété. La faute, peut-être, à une composition trop influencée par les codes du manga, les émissions de Jacques Pradel et la prime au spectaculaire. Ainsi, le découpage est sans doute dynamique mais à abuser des traits de vitesse, à privilégier les gros plans, les cadrages ou les effets de perspective les plus démonstratifs, le propos perd de sa force.
Plus convaincant, un dossier documentaire vient clore l’album de belle manière et ouvre quelques pistes sur le phénomène OVNI. De l’hypothèse Gaïa, du cerveau planétaire aux Men in Black, des enlèvements aux déclarations lourdes de sens de la plupart des présidents des Etats-Unis, les amateurs de "petits gris" trouveront de quoi alimenter leur curiosité ou leur paranoïa. Après tout, la vérité est ailleurs...
» Pour les plus curieux, le site du très sérieux Groupe d’informations et d’études sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés dépendant du Centre national d’études spatiales.
Les avis
Erik67
Le 12/09/2020 à 00:38:26
Dans les années 1990, j’étais un grand fan de la série X-Files dont je ne loupais pas un seul épisode. Il était question d’une conspiration dont le gouvernement était de mèche pour cacher au public l’existence des extra-terrestres. L’affaire Varginha qui nous est décrite s’inscrit dans le même schéma. C’est un Roswell bis mais cette fois-ci au Brésil. La question qui est posée : faut-il y croire ?
Etant enfant, je rêvais à l’existence des extra-terrestres. Même si on ne les a jamais vus, on y croyait. La télévision avait popularisé le mythe avec des séries comme les Envahisseurs ou plus récemment X-Files. Bref, cela fait partie d’un imaginaire collectif. Beaucoup de gens autour de moi croient encore dur comme fer à l’existence d’une vie extra-terrestre.
Puis, j’ai découvert le paradoxe de Fermi qui a jeté un peu le glas sur cette croyance. Le paradoxe de Fermi est le nom donné à une série de questions que s'est posées le physicien italien Enrico Fermi en 1950, alors qu'il débattait avec des amis de la possibilité d'une vie et d'une visite extraterrestre. Le paradoxe de Fermi peut donc s'énoncer ainsi : « S’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ? ».
Cette bd est malheureusement beaucoup trop académique. Elle a cependant l’avantage de nous faire connaître les faits déjà bien connus des ufologistes. Cette affaire mérite d’être portée à la connaissance du public. Le dessin en noir et blanc est malheureusement trop quelconque. L’auteur Philippe Auger a également ajouté un dossier de 20 pages sur les différentes facettes du monde de l'ufologie.
Alors, faut-il y croire ou pas ? Donc tant que l’on ne peut pas prouver qu’ils sont déjà là, ou que nous sommes seuls dans l’univers, nous devons continuer à considérer la question de Fermi comme un paradoxe. Si nous sommes seuls, cela signifie que nous avons une planète unique dans l’univers et donc qu’il faut la préserver coûte que coûte. Cela signifie également que nous ne retrouverons pas d’autre écosystème lorsque le nôtre ne sera plus habitable.