Résumé: Re-voilà donc Benny, personnage pathétique et réceptacle des angoisses du monde que Baladi se plaît à malmener depuis plusieurs livres déjà (et ce n’est pas fini). On avait laissé Benny en bien mauvais état à la fin de Manœuvres. Après avoir été prisonnier de ses pulsions, voilà Benny prisonnier de son corps, incapable de bouger ni de communiquer, de quelque manière que ce soit. Malgré cette posture pour le moins difficile, qui rappellera sans doute quelque chose à certains cinéphiles aguerris, Benny continue sa quête de l’être aimé, une quête qui l’emmènera loin dans les tréfonds de son esprit. Et comme dans tous les voyages, Benny fera de belles rencontres, dont le Fils de Dieu ou encore le Roi de la Pop… et c’est peut-être aussi là que Benny rencontrera enfin l’être aimé… Mais réduit à l’état de conscience pure et plus paumé que jamais, Benny saura-t-il discerner le rêve de la réalité ?
C’est un Baladi au sommet de son art que l’on retrouve ici, jouant avec la forme et jonglant avec les références, pour le plus grand plaisir des âmes esseulées et compatissantes qui vont se coucher tôt le jour de la Saint-Valentin. Mais aussi pour les autres. Ah, sacré Benny, sacré Baladi !