Info édition : Certaines planches sont en couleurs.
Résumé: Dans un monde futuriste imaginaire, Number Five est en fuite! Il est tireur d'élite au sein du conseil Rainbow, une organisation armée pour la protection de la paix et a entraîné à sa suite la jeune Matriochka. Les Rainbows n'auront de cesse de le rattraper et de l'éliminer. Sur cette base dramatique, l'aventure se mêle à un univers onirique et énigmatique. Un graphisme incomparable et une narration éclatée font de ce manga de Taiyou Matsumoto un must à découvrir!
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ans un monde futuriste imaginaire, Number 5 est en fuite! Il est tireur d'élite au sein du conseil Rainbow, une organisation armée pour la protection de la paix, et a entraîné à sa suite la jeune Matriochka. Les Rainbows n'auront de cesse de le rattraper et de vouloir l'éliminer...
Number 5 est un manga atypique. Si le nom de l'auteur, Taiyo Matsumoto, ne fait pas illusion, le style graphique est très éloigné de la plupart des manga traduits en français et se rapproche de certains auteurs franco-belges, Moebius en tête. Matsumoto ne s'en cache d'ailleurs pas et avoue avoir choisi ce métier après avoir découvert ce dernier. En revanche, le rythme de parution au Japon étant beaucoup plus soutenu, une évidente efficacité graphique est recherchée. Il est en effet fort probable que l'auteur dessine directement ses planches sans les crayonner au préalable et, par conséquent, le trait semble très spontané, jamais retravaillé. Voilà peut-être de quoi rebuter certains lecteurs mais une fois habitué au style, on se rend compte que ce dessin impulsif est efficace et aide à rythmer le récit.
Basée sur une simple chasse à l'homme, l'histoire que nous conte Matsumoto paraît pourtant très complexe et pour le moins énigmatique. Elle fourmille de détails souvent incompréhensibles qui intriguent sans pour autant gêner la lecture : loin de passer pour de la maladresse, ils entretiennent au contraire l'impression que l'auteur développe un univers grandiose qui réserve encore de nombreuses surprises. La lecture et relecture de plusieurs tomes seront probablement nécessaires avant de pouvoir juger objectivement de la qualité de cette série.
Number 5 ne s'adresse pas plus aux amateurs de manga qu'aux habitués de BD franco-belges. Elle s'adresse plutôt aux lecteurs disposés à découvrir une œuvre riche et au potentiel indéniable malgré un accès un peu difficile. Les éditions Kana misent en tout cas beaucoup dessus en la plaçant dans leur luxueuse collection Made in Japan, aux côtés de l'excellent Sommet des Dieux.
Les avis
omoide
Le 19/11/2017 à 17:05:06
(8/10: trés bon)
Number-5 doit faire vite. Ses anciens frères d'armes (à commencer par Number-9) sont à sa poursuite, et comptent bien lui faire la peau.
Son tord? Il a brisé tous les tabous, à commencer par le premier : tomber amoureux. Dès lors, Number 5 est en fuite, avec son étrange captive : Matroushka.
Matsumoto construit son histoire à la manière de Kill Bill (sorti un an plus tard au cinéma). "Number 5" est un enchevêtrement d'inspirations diverses, mélange d'histoire épique, de western et de science-fiction. La trame principale est un road-trip funeste, chaque épisode étant le théâtre d'un rendez-vous avec la mort.
Matsumoto revendique l'héritage de Moebius. J'y vois principalement l'influence du Garage Hermétique : une science-fiction sans technologie, proche du western futuriste. Une incitation à l'introspection autant qu'à l'ironie.
De Moebius, on retrouve aussi l'expérimentation graphique, l'influence du cinéma : cadrage serré, plan américain ou "fisheye". Et bien-sûr, le désert.
Pour autant, cette inspiration ne signifie pas que le style graphique de Moebius est imité : on ne trouve pas ici la simplification du trait, qui était devenu un objectif pour Gir.
En résumé, un très bon 1ier épisode.
elmanolo
Le 24/08/2007 à 16:17:01
Cette série est absuloment énorme. Tous les personnages sont attachant, l'histoire et l'univers sont terrible.
Matsumoto est , sans doutes aucun, l'equivalant japonais de moëbius. Même trait de dessin sous influence psychotropique, même univers complètement dégenté.
Et en plus il n'y a que 8 tomes.
Il faut courir acheter cette série et bruler des cierges pour que Sensei Matsumoto nous fasse un autre chef d'oeuvre dans le genre