Résumé: Un superbe album en ombre chinoise pour conter la fuite du fils de l’ogre !
Dans La nuit des cages, il ne fait pas bon être fils ou fille de. Parce qu’il est le fils de l’ogre Morillon, un homme est en effet condamné à mourir. Il s’enfuit en pleine nuit, les soldats à ses trousses. Sur sa route, il croise un étrange pèlerinage affairé à conduire au bûcher une jeune fille, Mélusine. Elle aussi porte le poids de la descendance. Fille de sorcière, elle doit périr comme sa mère. Profitant d’un chaos provoqué par la rencontre des deux bandes, le jeune homme délivre sa belle. Comme parmagie, ils se sentent pousser des ailes et les voilà hors d’atteinte, en route pour un avenir sans préjugés…
Rascal a imaginé un texte en rimes qui épouse à merveille les images de Simon Hureau. Il plane dans cet album une ambiance mystérieuse. La structure de l’album est très originale car aux pages vertes et noires qui présentent le texte dans des cartouches élégants, à la manière des films muets d’antan, succèdent des pages noires et blanches d’illustrations seules où l’oeil vagabonde, à la recherche du fugitif, guettant les rebondissements et savourant la delicatesse des images. Un album qui réveille aussi les sens tant il invite à respirer le parfum des fougères, des pins, des séquoias au son de la crécelle et du basson…