Résumé: « Un jour je volerai... »Léo grandit dans un foyer stable et aimant. Enfant, il regarde souvent le ciel et nourrit un rêve : celui de voler ! Un rêve qui ne le quittera pas. De son adolescence à l'âge adulte, nous suivons ses réussites, ses échecs et ses aspirations... Léo a le temps d'aimer Nour, de fonder une famille et de choisir une voie, en ouvrant sa propre librairie pour être son propre patron. « Un jour je volerai » ... ce leitmotiv l'accompagnera à chaque étape de sa vie, comme son alter ego, qui prend la forme d'un super-héros venu des airs avec sa cape faite de nuages. Cet autre, plus fort, surgit pour lui tendre la main chaque fois que le ciel s'assombrit... Mais quand l'enfant devient adulte, que reste-t-il de ses aspirations ? Les aléas de la vie nous éloignent-ils de nos rêves ou ces mêmes rêves nous aident-ils à traverser les aléas de la vie ?
En suivant le parcours de Léo, de sa naissance à ses vieux jours, le lecteur peut développer une réflexion plus personnelle sur l'existence, nos schémas familiaux, mais aussi nos choix et le temps qui passe. Le temps, qui a la pouvoir de transformer toute chose, reste le fil conducteur de ce roman graphique déconcertant et plein d'humanité qui traite avec poésie de la perte et de nos illusions. Un album contemplatif dont le spleen s'éclaire par la palette de couleurs pop et modernes de J. Personne, talent en devenir qui fait son entrée au sein du catalogue Glénat.
"Nuages", un propos curieux mais qui ne reste qu'en surface. La répétition des séquences est omniprésente pour donner un coté cyclique à ce récit de vie, certaines réflexions philosophiques sont intéressantes. Je regrette le manque de profondeur sur ces personnages qui ne poussent pas assez leurs réflexions pour rendre le récit plus adulte. Il existe un fort effet Barnum sur des principes très stéréotypés de la vie : mariage, enfant, divorce, décès, travail ennuyeux, fin de mois difficile, racisme.
Le dessin résonne en écho à la narration, il est doux avec un trait qui se permet peu de débordement, une mise en couleur simple avec des grands aplats de couleurs mais peu de travail sur la lumière qui manque fortement pour ajouter un ton dramatique ou une autre forme de complexité (pas de points lumineux, tout est très plat et diffus). Une chronique qui aurait pu marquer d'autant plus les esprits avec du relief dans les dialogues, mais aussi dans le dessin.