Résumé: Comment prouver son innocence quand tout le monde vous prend pour un monstre ?
Sydney, les années 1990. Abby et Rafael sont aux anges. Ils seront bientôt les parents d'une adorable petite fille. Mais suite à des complications, le bébé ne survit pas à l'accouchement, déclaré mort-né. Quelques années plus tard, c'est leur second enfant, Gavin, qui succombe d'un empoisonnement domestique... Et puisqu'un malheur n'arrive jamais seul, c'est Abby elle-même qui est rapidement accusée du meurtre de ses propres enfants. Emprisonnée, la jeune femme est au fond du gouffre. Heureusement, elle peut compter sur le soutien de Rafael, son compagnon, et surtout de Trugani, un avocat aborigène. Persuadé qu'elle est victime d'une malédiction, il va tout faire pour prouver son innocence.
En mettant en scène ce drame familial, les auteurs mettent en avant le fait que dans chaque situation, si terrible soit-elle, il y aura toujours quelqu'un, un « ange gardien », pour veiller sur vous.
L
a vie d’Abby vire au cauchemar et pourrait se terminer en prison, à perpétuité ! Mais rien n’est définitivement écrit et par le fait du hasard, ou peut-être grâce à quelques bons Samaritains qui veillent sur elle, l’espoir renaît.
Pris au pied de la lettre, Nous sommes tous des anges gardiens relate l’histoire d’une erreur judiciaire qui, par le truchement d’un heureux concours de circonstances connait un dénouement moralement acceptable. Les empathes compatiront à l’histoire de la jeune femme, tandis que les tenants de Descartes trouveront que cette dernière a finalement de la chance dans son malheur et beaucoup se poseront la question de la finalité du scénario de Toldac ! Cette interrogation en ferait presque oublier le travail de Franck Biancarelli et Laurent Gnoni qui livrent une partition graphique réaliste donnant ainsi un minimum d’attrait à un récit qui s’avère n’être qu’un prétexte à la postface de Denis Marquet, coach de personnes en quête d’accomplissement humain et spirituel…
La bande dessinée au service du développement personnel, tel est le nouveau crédo de la collection Les nouvelles routes du soi de Glénat. Pourquoi pas ? Cependant, pour l’occasion, il conviendrait de noter que si la science ne trouve que matérialité et déterminisme en tout lieu parce qu’elle s’y interdit d’y voir autre chose, la même récrimination peut être faite aux tenants d’une spiritualité qui considèrerait que l’Homme n’est qu’amour !
Nous sommes tous des anges gardiens laissera de marbre les adeptes d’un certain matérialisme et suscitera peut-être l’intérêt des adeptes d’une approche plus mystique de l’existence… et après ?