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ngagée par l’agence Boom, Naka Kaburagi a percé le secret de la modèle en vogue, Umi. L’icône de papier glacé est en fait un garçon qui n’hésite pas à acheter son silence et à profiter de sa position de président des élèves pour mener la jeune fille à la baguette. L’arrivée du photographe Tsutsumi qui entend donner la vedette à Naka et les sentiments naissants des deux adolescents mettent en péril l’avenir d’Umi comme mannequin. Même travailler séparément s’avère difficile pour l’un comme pour l’autre bien qu’ils s’accrochent pour réussir et ne pas perdre la face.
Mode et teenagers sont au centre de Nosatsu Junkie, sous-titré fort à propos « Fashion victims. Au programme de la série : séances photos, froufrous propres à plaire aux ados et l’inévitable romance, accompagné de l’incontournable triangle amoureux qu’on retrouve dans la majorité des shôjo. Evidemment, les personnages sont également beaux et intelligents. Enfin, beaux… c’est vite dit, car dans cette histoire, la terrible propension de Naka à faire d’horribles grimaces lorsqu’elle est stressée est largement soulignée et est un des éléments essentiels de l’intrigue. Et des moues dignes de Scary Movie, elle en fait ! On en sourit à cause du décalage entre les exigences de son petit boulot et cette tendance naturelle quelque peu… embarrassante. Voilà donc la note comique de l’ensemble. Pour le reste, si les évènements se succèdent sans à coup et que le récit suit un bon rythme, il faut bien avouer que l’intrigue est un peu mince, l’intérêt tenant surtout à savoir si Umi va se déclarer et ce que deviendra le duo de modèles qu’il forme avec Naka. Quant au dessin de Ryoko Fukuyama, il reprend les stéréotypes du genre, accentuant à l’envi les expressions des protagonistes, utilisant les habituelles trames et prenant un malin plaisir à jouer avec le SD (super déformé) quand il s’agit de souligner les mimiques de l’héroïne.
Bluette sans surprise, ce tome 2 de Nosatsu Junkie ne laisse certes pas un souvenir impérissable mais reste d’une lecture agréable. Idéal pour que les jeunes filles en fleurs se vident la tête à la plage.