L
ucas est un garçon de treize ans mal dans sa peau. Connaissant sa peur du noir, ses camarades de classe le harcèlent. Pour le soutenir et le consoler, il peut compter sur sa sœur, Flora. Malheureusement, elle va bientôt partir à la faculté. Leur belle relation lui fait du bien, elle lui dit qu'il est quelqu'un de bien et tente de le pousser à s'ouvrir à d'autres. Mais ce sera plutôt un vieil homme inconnu qui va débloquer la situation. L'inconnu qui, lui, n'a aucune raison de nous aimer.
Si ce one-shot d'Elsa Bordier aborde habilement le sujet du harcèlement et des terreurs enfantines, il faut avouer que le récit est très court ! Cela est d'autant plus dommage que le petit Lucas se révèle attachant. L'impression d'être resté à la surface domine. Néanmoins, en peu de pages, la scénariste réussit à faire passer son message : tout problème peut être résolu, à condition d'être prêt à y faire face.
Si son style graphisme reste en apparence simple, un peu naïf, avec peu de décors, Constance Bouckaert représente de belle manière les tourments de l'enfant. Sous son pinceau, ils sont figurés par une substance sombre et informe, des ténèbres mouvantes, et autres monstres qui surgissent… .
"Quand on affronte les choses, souvent, on réalise qu'elles ne sont pas si terribles, en fin de compte". Noir comme l'eau de la nuit se révèle une bien trop courte illustration de cette phrase qui résume à elle seule l'ouvrage.