Résumé: 2233, l'humanité est une espèce interstellaire. Elixir et Yakkun sont « Tueurs de lune de miel », un couple de soldats d'élite. Alors que leur vaisseau devient incontrôlable, ils s'écrasent en urgence sur une planète inconnue qu'ils pensaient inhabitée mais qui héberge en réalité une colonie terrienne. Séparés et sans moyen de communication, ils mettront tout en oeuvre pour comprendre le mystère qui entoure ce monde et, surtout, pour se retrouver. Quoi qu'il en coûte...
E
lixir et Yakkun forment un couple de soldats d'élite. Au cours d'une mission, ils sont séparés lors du naufrage de leur vaisseau. Ils échouent sur Abadon, une planète qu'ils pensent inhabitée. Pourtant, elle abrite une colonie terrienne complètement isolée. Ils découvrent une société fracturée, en proie à une guerre civile intense et qui a coupé toutes communications avec la Terre. Comment se rejoindre , égarés dans un monde inconnu, sans moyen de communication ?
Premier épisode d'une série annoncée en trois tomes, No.love.lost assume pleinement une influence manga très marquée illustrée par le graphisme de Leiji Matsumoto. Luca Oliveri signe ici un premier projet d'envergure qui puise dans l'imaginaire de la science-fiction. Ce premier épisode est malheureusement trop chargé, devant introduire trop d'éléments à la fois. Entre les rudiments du voyage spécial à l'aide de "résidents", la nature de la mission des héros qui font partie des « Tueurs de lune de miel », la présentation des différentes factions et l'origine du conflit qui les oppose, les enjeux personnels et un trou noir, cela fait beaucoup trop d'informations à distiller, sans nuire au rythme et tout en restant clair. Autant dire que c'est mission impossible.
Les ficelles paraissent un peu grosses et le scénario semble uniquement guidé par la nécessité de placer tous les éléments indispensables à l'intrigue, sans jamais réussir à y insuffler un peu de vie. Les personnages semblent errer en se demandant ce qu'ils vont devoir faire, coincés entre stéréotypes et la volonté évidente de les doter d'une certaine épaisseur. Certaines scènes fonctionnent bien, comme un passage très "hopperien" dans un dinner, et laissent entrevoir un vrai potentiel chez l'auteur. L'ensemble est pourtant encore trop inégal pour convaincre.