Résumé: Convaincu que la survie dans le Grand Nord - bien au-delà des villages inuits qu'il a visités - est non seulement possible mais aisée, l'ethnologue et explorateur canadien, Vilhjalmur Stefansson lance deux expéditions polaires en 1913 et 1921. La première, cherchant à prouver que tout ce dont un individu a besoin pour survivre se trouve simplement caché sous la glace, tourne à la catastrophe, et de la seconde, tentative de colonisation de l'île Wrangel, ne reviendra qu'une rescapée... No Limit est le récit de ces deux fiascos. Mais en associant à la véritable histoire, celle, fictive, d'un professeur d'université en pleine crise de la quarantaine, Luke Healy explore, avec la sobriété déjà à l'oeuvre dans Americana, les questions intemporelles du dépassement de soi, de l'isolement, mais aussi du regard et du jugement d'autrui et de la difficulté de s'en détacher.
Une bonne BD dans l'ensemble.
Je n'ai pas accroché tout de suite, notamment à cause du format roman graphique qui me décourage parfois : c'est long, les parties en gaufrier ne m'attirent pas trop et le lettrage est un peu mou.
Cependant, l'histoire est attrayante et j'ai fini par passer un bon moment, le temps de rentrer dedans.
Pour conclure, les graphismes sont intéressants et amènent une forme de douceur froide, loin du ton pathétique (un peu comme dans le Sommet de Dieu) ou hormonal (à la Blain) d'usage classique dans ce genre. Un flegmatisme qui sied bien à cette histoire d'aventure, pourtant un peu folle.
Néanmoins, elle s'inscrit dans les tendances de l'époque, à la recherche d'un réalisme parfois sans émoi. En ce sens, je n'ai pas été très surpris.