Résumé: Cette nouvelle intrigue se déroule lors des « années de plomb » en Italie. Au cœur de cet haletant récit choral : l’enlèvement de Gloria, une jeune fille de la haute société romaine. Deux policiers que tout oppose tenteront l’impossible pour la retrouver, tandis qu’en toile de fond évoluent une famille dans la tourmente, un spécialiste américain de la prise d’otage, un berger, un tueur fan d’Elvis, du football… sans oublier un certain M. Nobody qui semble tirer les ficelles. C’est l’histoire d’un plan qui se voulait simple mais dont la mécanique s’est enrayée à cause de quelques grains de sable…
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ome, 1974. Roberto Agnello, juge d’instruction et gendre d’un richissime industriel, se penche sur les mouvements terroristes italiens. Il embête de toute évidence les activistes, tellement que sa fille, Gloria, est sous la protection permanente d’Ornella. L’adolescente se fait malgré tout enlever et son garde du corps est assassinée pendant l’opération. Le commissaire Sordi et l’inspecteur Baratta mènent l’enquête, autant pour retrouver la jeune femme que pour venger leur ex-collègue. Après avoir exploré les groupes anarchistes américains des années 1960 et 1970, l’action de No Body se déplace en Italie, pendant les années de plomb.
L’agneau (un animal dont le destin est généralement d’être sacrifié) constitue le premier tome de la deuxième saison de la série scénarisée et dessinée par Christian De Metter. L’histoire tranche nettement avec la précédente. Alors que la tétralogie initiale prenait essentiellement la forme d’un huis clos opposant une psychologue et un délinquant, cette suite convoque beaucoup plus d’intervenants. La quête ne progresse pas vraiment, les motivations des terroristes ne sont pas approfondies, la relation entre la captive et ses ravisseurs est effleurée, la soif de justice du père se révèle ténue et le rôle de la presse est évoqué, mais sans plus. L’album se lit du reste assez vite, bien qu’il compte près d'une centaine de pages. Cela dit, le scénario a du rythme, le lecteur comprend bien que les choses se mettent doucement en place et que les révélations sont à venir.
L’artiste a un style personnel, un peu comme s’il travaillait à partir de photos qu’il trafiquerait. Les personnages et les décors se montrent d’ailleurs très réalistes. C’est peut-être pour cette raison que le jeu de certains comédiens manque parfois de naturel. Dans ce roman noir, la mise en couleurs à l’aquarelle repose sur une palette plutôt foncée ; en fait, il n’y a que les visages, souvent presque blancs, qui apportent une certaine lumière. Au premier abord, le dessin est singulier, le bédéphile n’a cependant besoin que de quelques planches pour se réapproprier les codes de l’illustrateur et apprécier son travail.
L’auteur en donne trop peu pour permettre de se faire une juste idée. Ce récit choral où s’affrontent les pouvoirs politiques, judiciaires, économiques, médiatiques et, évidemment, policiers a néanmoins du potentiel. Reste à voir ce que M. De Metter livrera dans Les loups et Le berger.
La preview
Les avis
Shaddam4
Le 26/05/2020 à 10:35:30
Ce qui faisait le sel de la première saison de No Body c’était son atmosphère et une construction en aller/retour temporels calqués sur l’excellentissime série américaine True Detectives. Dans ce nouvel album très réaliste, c’est plutôt l’immersion dans une atmosphère très particulière que l’auteur recherche. Difficile de se prononcer sur une intrigue qui débute juste avec une construction que l’on pressent très linéaire et logique au vu des titres des parties. Si le scénario instille des mystères sur ses personnages, on suit un étonnant classicisme dans cette progression vers l’enlèvement. Toujours proche du cinéma, Christian De Metter maîtrise parfaitement son art du cadrage, du rythme et des dialogues. On ne s’ennuie pas une seconde à cette lecture dont on sort pourtant un peu sur sa faim si l’on se remémore la tension de la saison 1. Obligé de comparer lorsque l’on a l’historique (je rappelle que cette saison est totalement découplée de la première), on ressent une petite baisse, une sagesse que l’on n’attendait pas et qui fait de cet album un bon policier qui pour le moment ne ressort pourtant pas du lot.[...]
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/05/26/no-body-saison-2-1/
kingtoof
Le 11/04/2020 à 19:16:17
Bon début de second cycle sur la criminalité italienne gauchiste des années 70.
L'histoire relate le rapt d'un enfant d'un haut magistrat.
J'attends la suite avec impatience.