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lors que tout semble normal sur Terre, une étrange lumière blanche vient illuminer les cieux : l’Instant Blanc ! Le monde vient d’entrer dans une toile appelée structure néo-universelle, qui s’étend sur des années lumière. Cet événement céleste va propulser la planète vers un nouvel âge et altère une poignée d’êtres humains qui ont dorénavant pour mission de faciliter le passage vers cette ère nouvelle : des surhumains ! Le gouvernement des Etats-Unis mettra cependant tout en œuvre afin d’éliminer cette menace et d’éviter que ces choses physiquement supérieures ne s’unissent.
Néo-universel est la reprise d’un fiasco commercial, créé en 1986 pour célébrer le 25ème anniversaire de Marvel et abandonné après huit titres. Vingt ans plus tard, ce projet visant à lancer un autre monde, plus réaliste et dépourvu des superhéros costumés classiques, est complètement réinventé par Warren Ellis et Salvador Larroca ! Une parution qui surfe sur la vague "Ellis" qui déferle actuellement en librairie, avec des albums tels que Desolation Jones, Transmetropolitan, Fell, Down et Planetary.
La trame, reposant sur des hommes qui se découvrent des facultés étonnantes suite à un phénomène surnaturel et qui devront sauver l’humanité, ne sort pas vraiment des sentiers battus. Toutefois, malgré le manque d’originalité de ce scénario qui n’est pas sans rappeler la série télévisée Heroes ou le Rising Stars de Straczynski, Mystère repose sur une narration impeccable et quelques éléments futuristes intéressants.
John Lennon est vivant alors que Paul McCartney est mort, l'URSS n’est jamais tombée et le 11 septembre 2001 est une date comme les autres. Tout en étant légèrement différente de la nôtre, cette Terre parallèle sous l’emprise d’une Chine aussi puissante que les USA, est très réaliste et offre beaucoup de libertés à l’auteur. Ici, pas d’identités secrètes ou de costumes moulants, mais des personnages (malheureusement tous américains) qui tentent de maîtriser leurs nouveaux dons et de trouver leur place dans cet environnement altéré.
L’aspect "grosse production US" insufflé dès la couverture, avec des protagonistes affublés de visages d’acteurs hollywoodiens connus, est assez lourd. Une fois passé outre ce casting de rêve (Bruce Willis, Angelina Jolie, Josh Holloway (Sawyer dans Lost), James Cromwell, Gene Hackman et Lucy Liu), le lecteur devra également affronter le graphisme assez artificiel et froid du dessinateur espagnol. Si ce dessin sied bien au côté spatial de la saga et offre une grande lisibilité, les effets informatiques sont trop prononcés, enlevant tout naturel au rendu.
Ce prologue, regroupant les six premiers épisodes de la saga, est certes captivant, mais ne permet pas encore de juger de la qualité de cette énième œuvre du talentueux Warren Ellis.
Découvrez également :
Le site de Warren Ellis
La Chronique de Transmétropolitan, de Warren Ellis
La Chronique de Global Frequency, de Warren Ellis
La Chronique de Down, de Warren Ellis
La Chronique de Desolation Jones, de Warren Ellis
La chronique de Fell, de Warren Ellis
Les avis
le spectre
Le 18/07/2008 à 16:32:06
Je n'ai pas connu la première version chroniqué comme un échec. Les défauts pointés dans la même chronique sur Bdgest me semble pour moi des qualités dans un comics. Le dessin est plus net que synthétique. Les effets numériques sont superbes et dans la moyenne des productions actuelles pour leurs nombres.
Par contre l'usage d'acteur comme "modèle" pour personnage est un peu facile voir lourds en ce qui concerne bruce willis a mon sens, qui ne se renouvelle pas assez, mais ce n'est pas le sujet. Le scénario fait beaucoup penser à Héroes mais si la série télé est apparue après... Non vraiment l'ensemble se tient trés bien. A ne pas manquer.