Rien à redire au dessin, qui convient à merveille à cette Formose que nous n'avions jamais vu en BD, et que nous connaissons si peu, si ce n'est que c'est l'épine dans le pied du grand frère communiste voisin.
Le reproche que l'on peut faire au scénario, c'est qu'il colle tellement à l'expérience personnelle de Johanna qu'il devient lassant de s'égarer encore et encore dans ces rues qui sont après tout fort semblables à celles de nos villes. Le survol du taoïsme nous laisse sur notre faim, on n'explique pas quel est l'attrait de cette religion pour le peuple, et on ne comprend pas très bien pourquoi l'auteur en est la pratiquante.
Bref, on découvre (un petit peu) une contrée qui ne fait plus les manchettes, et on nous force dans un rôle assez peu passionnant de voyeur de la libération émotionnelle de l'auteur.