Info édition : Mention "Première édition". Vernis sélectif sur la couverture et le 4e plat.
Résumé: Dans un monde où les Nécromants peuvent utiliser les compétences des morts, chacun cherche à se lier aux fantômes les plus puissants : le meilleur sorcier, le combattant le plus doué, le marchand le plus rusé...
Mais lorsque la jeune Morla se fait posséder par un ancien archimage, c'est son frère qui devra trouver un moyen de l'aider - et accessoirement, de sauver le monde.
Son frère, qui ne sait invoquer qu'un érudit tête-en-l'air, un guerrier maladroit... et une danseuse du ventre.
A
cher pourrait tout avoir. Jeune, séduisant, il maîtrise l'art de la nécromancie. Enfin, maîtriser, c'est un bien grand mot... Là où sa sœur excelle et parvient à contrôler les fantômes de personnages décédés aux qualités appréciables, lui se contente d'invoquer des esprits nettement plus... discutables. Aussi lorsque, accompagnés de leurs compères, ils s’intéressent à la tombe de Boph-êt, il y a de quoi être inquiet...
Après les Démonistes (avec GeyseR au dessin et Gibie à la colorisation) déjà chez Drakoo, Olivier Gay remet le couvert dans une histoire qui mélange à nouveau fantasy et humour. Cette fois c'est le duo Tina Valentino (dessins) - Alice Scimia (couleurs) qui se charge de la partie graphique.
Les ingrédients ont sensiblement les mêmes : actions, aventure, dialogues vifs et répliques bien senties, le tout dans un cadre où le merveilleux, avec force magie, légendes et monstres, est omniprésent. Cela se lit bien, notamment grâce à la prestation convaincante de l'artiste italienne dont la constance du trait et la mise en scène sont appréciables. Les décors sont détaillés et la lisibilité bonne, dans l'ensemble.
Les personnages, Acher et sa sœur Morla en tête, sont bien caractérisés et donnent envie de les suivre. Toutefois, certains apparaissent rapidement stéréotypés. Ce défaut se retrouve dans l'intrigue qui, si elle est bien menée et offre une originalité apparente, s'avère finalement assez convenue. Les rebondissements sont attendus et certains traits d'humour tombent relativement à plat. Heureusement, la scène finale laisse présager d'une orientation intéressante pour la conclusion, attendue rapidement, dans Le Plan de Montserrat
S'il n'aura aucun mal à convaincre les nostalgiques de la fantasy Soleil des années 2000, ce Réveil de l'Archimage ne déclenchera pas forcément les passions chez les autres lecteurs. Sans réel défaut mais sans véritable surprise, ce premier opus se laisse lire sans déplaisir : c'est déjà beaucoup.