Le 02/10/2024 à 22:14:05
La série Nausicaä s’achève de manière assez abrupte je trouve... Tant j’aurais adoré que Miyazaki développe encore plus cet univers. Mais, il était déjà très occupé avec ses films, au succès grandissant. Dans ce septième tome, la guerre entre Tolmèques et Dorks, mais aussi entre les Hommes et leur propre environnement, qu’ils peinent à domestiquer, arrive donc à son terme. Nausicaä va devoir faire preuve de maturité, d'esprit de contraste, pour neutraliser la source du problème. Miyazaki aura su jouer tout de même avec le rythme de la série, entre des moments de pause, parenthèses paradisiaques et sereines, et des épisodes extrêmement intenses, monstrueux et violents, pour ne pas dire cataclysmique. Son extraordinaire sens de la narration, de la fable écologique, m’aura fait passer par toutes les émotions, ou presque. Il y a aussi, c’est vrai, une forme de philosophie par l’image... Après avoir déroulé ses arguments, qui sautent au yeux... Miyazaki fait donc la part belle au pacifisme, à l’amour de la vie et de la nature, mais aussi à la sagesse, à certaines formes de technologie et à une science éthique. Il aura aussi su montrer l’ambivalence de la civilisation, entre construction et destruction, culture et technique, naturel et artificiel, merveilleux et cauchemar, réel et magie, dévotion et liberté. Enfin, sa série Nausicaä aura aussi servi de laboratoire pour un autre de ses chefs-d’œuvre graphiques, Princesse Monoké. Néanmoins, la fin n'est pas la même... (Spoiler : puisque dans Nausicaä, il s'agit finalement de faire front commun contre un dieu occulte ; alors que dans Mononoké, il s'agit au contraire de sauver le dieu cerf, envers et contre tous)Le 12/02/2005 à 22:44:33
Un magnifique manga, une superbe histoire que nous livre l'immense Miyazaki ! On retrouve tellement des thèmes chers à cet auteur et toujours cette invitation à la réflexion et à la méditation.BDGest 2014 - Tous droits réservés