Le 20/04/2025 à 12:47:36
Pour la troisième fois consécutive, Walthéry adapte une histoire de l’auteur Sirius (1911-1997) et de sa série « L’épervier bleu » que ce dernier anima de 1942 à 1953 dans le journal de Spirou, avant de créer « Timour », sa série la plus longue et la plus connue. Je me souviens, pour avoir été un lecteur du journal de Spirou à cette époque, de son ultime personnage, « Pimberton, le marin malchanceux », sans conteste le personnage le plus personnel de Sirius. Revenons-en à L’épervier bleu. Pour son vingt-quatrième Natacha, Walthéry décalque littéralement l’épisode « Les pirates de la stratosphère » dessiné en 1948 et paru en album en 1951, un des huit épisodes de cette série tombée dans l’oubli aujourd’hui et qu’aucun éditeur ne réédite. De toute évidence Walthéry consacre de longues années à rendre justice et hommage à son ami Sirius, en le reprenant pour Natacha. Cette démarche est louable, si ce n’est que si « L’épervier bleu » n’a pas traversé les époques, c’est sans doute parce que la série a mal vieilli… « Les pirates de la stratosphère » était déjà un resucé du diptyque de Joe et Zette par Hergé, « Manitoba ne répond plus » et « L’irruption du Karamako », réalisé une dizaine d’années avant le récit de Sirius. Hergé situa le repère des pirates dans une base sous-marine, Sirius l’imagina dans la stratosphère. Joe, Zette et Joko sont remplacés par les deux aventuriers de Sirius, et leur petit page indigène. Walthéry les remplace à son tour par Walter et Natacha, et garde l’indigène en en faisant une petite fille… La trame, le découpage et les dialogues décidés à l’époque par Sirius demeurent du pareil au-même. Cela donne un récit qui ne colle pas à l’univers de Natacha, même s’il fait penser à bien des égards à l’album « Instantanés pour Caltech » ; mais surtout qui garde la lourdeur narrative de Sirius qui est, on ne va pas se mentir, très, très datée. Cela sent l’après-guerre et ses traumatismes propres à l’époque, avec ses anciens nazis reconvertis en contrebandiers, et le culte de la virilité des héros que les personnages de Walthéry héritent à contre-nature. Reste que François Walthéry est un maître incontesté de la bande-dessinée franco-belge, issu de « l’école de Marcinelle » (le journal de Spirou) des années 1960 et 1970, et qu’il continue aujourd’hui à nous éblouir par ses dessins souples et soyeux, foisonnant de détails, par la sensualité subtile et inégalée de son héroïne, et par ses atmosphères semi-réalistes toujours aussi captivantes. Car oui, de ce côté-là le talent de Walthéry n’a rien perdu de sa beauté et de sa force, chaque planche nous laissant immanquablement dans un état de contemplation qui fait qu’un album de Natacha, même au scénario improbable, est toujours un péché mignon.Le 17/04/2025 à 20:04:35
Un récit d'aventure, à l'ancienne, rythmé, avec du suspens bien dosé, une bonne dose d'humour, un graphisme au top, de belles couleurs. Quel plaisir ! Elles ne sont pas si nombreuses, les séries à suivre dans le journal de Spirou, à être de cette qualité.Le 07/04/2025 à 15:09:26
Histoire et scénario improbables et totalement farfelue. A part prolonger la série, je ne vois pas l'intérêt.Le 29/03/2025 à 07:56:18
L'intrigue c'est de la science-fiction enfantine, truffée de coïncidences improbables, d'antagonistes stupides et de héros tout aussi stupides mais extrêmement chanceux ; je pense donc que la raison pour laquelle cette série se vend encore après toutes ces années est son humour old-school, glorieusement stupide, euh, irrévérencieux :) Les fans seront ravis, donc, mais ce n’est certainement pas un album qui en gagnera des nouveaux.BDGest 2014 - Tous droits réservés