Info édition : Contient Nailbiter (2014) #6-10.
En bonus, 5 pages de couvertures alternatives et Midnight Snack (mini histoire de 4 pages).
Résumé: L'inspecteur Nicholas Finch cherche toujours à savoir pourquoi la petite ville de de Buckaroo a donné naissance à seize des plus grands serial killers des États-Unis. Mais sa quête de vérité est jonchée de cadavres... Il y a manifestement des forces occultes à l'oeuvre qui ne veulent pas que les secrets de Buckaroo et son passé meurtrier soient révélés. Et c'est Nailbiter lui-même qui va se retrouver à nouveau sous le feu des projecteurs !
Avec Nailbiter, Joshua Williamson (Ghosted) et Mike Henderson (Venom, TMNT) portent une réflexion sur le phénomène des serial killers aux États-Unis à travers un thriller haletant, mêlant le mystère de Twin Peaks à l'horreur de SE7EN. Nailbiter a été élu par le magazine USA Today meilleur comics d'horreur 2014.
E
liot Caroll est toujours dans le coma, mutilé, dans un état grave mais toujours en vie. Tandis que Finch essaie de s'expliquer auprès du FBI et de l'agent Barker pour continuer ses recherches, le shériff Crane doit gérer l’afflux de journalistes et composer avec les tensions engendrées. Buckaroo redevient le lieu de pèlerinage de toute une faune de perchés, avides de sang et d'infos sur les Bouchers. Et pendant ce temps, les meurtres continuent, toujours plus violents et la population de la ville, déjà pas mal perturbée, commence à être sur les nerfs.
Moins abouti que dans Le sang va couler, le trait vif de Mike Henderson se fait imprécis, notamment dans les proportions et les visages. Si les expressions sont bien rendues et le dynamisme toujours au rendez-vous, grâce à un très bon découpage, force est de constater que ces erreurs gâchent quelques peu le plaisir. Heureusement, le travail d'Adam Guzowski à la couleur est lui toujours de haut niveau. Contribuant à marquer les ambiances ou au contraire les atténuer en fonction du propos, ses choix sont à chaque fois judicieux.
Côté scénario, Josh Williamson déroule sa partition. Trop peut-être. Même s'il en profite pour creuser certains de ses personnages, le shérif et la jeune Alice en tête, l’intrigue principale ronronne quelque peu. Pas de quoi décrocher, car avec son savoir-faire, le scénariste innove - en se payant même le luxe d'offrir un caméo à l'un de ses confrères - et maintient le suspense. Au final, ces cinq issues permettent de mettre en avant Finch, Alice et Crane, d'asseoir un peu plus leurs caractères, de brosser leurs prérogatives et de poser les bases de leurs futurs développements, mais difficile de ne pas rester sur sa faim.
Bien dans l'ambiance du premier opus, ce deuxième volume continue de captiver malgré un ralentissement dans la progression de l'enquête. Mais nul doute que Les liens du sang marque une respiration bienvenue dans une série qui se veut suffocante, stressante et toujours aussi addictive.