Le 25/09/2025 à 09:30:30
N’étant pas Metal, ni Death, ni Hard, ni rien du tout, j’avoue avoir découvert cet album (le troisième de Daniel Warren Johnson) dans la peau d’un entomologiste amusé. Je grille pour l’occasion la priorité à notre spécialiste de DWJ, Dahaka qui voue un amour irraisonné pour cet attachant auteur indé…. Sortie il il y a huit ans (en 2020 chez nous), cette mini-série a ouvert les portes du prestigieux Black Label à l’auteur et Delcourt surf sur la nouvelle notoriété de l’artiste, auréolé d’un Eisner pour Do a power bomb et embarqué sur le populaire Energon Universe, pour ressortir l’album. DWJ est un américain, un vrai, influencé par des années 1980 qu’il n’a pas connu, une sorte de grand gamin qui s’éclate à la guitare, à regarder du Catch, à jouer avec ses bonhommes Transformers et à écouter des K7 audio sur un vieux waklman. Il n’est alors pas surprenant de trouver dans Murder Falcon une atmosphère à la Stranger Things. Pourtant, en vérifiant la chronologie on réalise que la BD est sortie avant la saison 4 de la série star de Netflix et l’arrivée de l’iconique Eddie Munson, l’iconique rôliste métalleux. Paru chez Skybound, la compagnie de Robert Kirkman, grand manitou des comics nostalgiques des jouets et esprit 80’s, dont l’actuel Energon univers, Murder Falcon ne trompe pas sur la marchandise: des monstres et du Métal! L’idée WTF est originale et efficace, en transposant le thème de l’équipe de super-héros en un groupe de Hard convoquant des esprit du Métal par l’puissance et la sincérité de leur jeu. Très à l’aise dans les séquences d’action, DWJ insuffle une énergie à ses planches qui gardent un rythme soutenu dans ce combat de la Terre contre ces monstres franchissant un portail ouvert par la peur. Résolument post-apo, le récit reste sombre par bien des aspects, l’auteur ne refusant aucun drame pour nous embarquer dans son odyssée bruyante. Que l’on soit perméable à l’esprit du métal ou non, il est indéniable que l’univers fantastique inventé pour l’occasion est riche et guère plus absurde que mille autres récits de faille entre les mondes. Comme des Power Rangers, chaque membre du groupe est ainsi accompagné d’une créature puissants qui affronte de véritables Kaiju (DWJ assume l’aspect patchwork en insérant sans aucune autocensure tout ce qui lui fait envie, jusqu’au porte-avion bardé de Boomers…). Un brin linéaire, l’intrigue si elle ne nous surprend pas nous embarque pourtant avec l’énergie de la passion et des designs très réussis qui montrent que sous un aspect quelque peu fruste, le trait de DWJ est très précis et nous emmène où il veut. Dans ce joyeux bordel on a très envie de mettre du gros son et d’aller découvrir le reste de sa biblio. Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2025/09/23/murder-falcon/Le 29/09/2023 à 13:22:12
Le métal et son décorum sulfureux... Un album épique d'une sublime intensité qui va, même sans être connaisseur du registre musical, vous scotcher un bon moment les yeux et les oreilles ! Un vrai coup de cœur et un nouvel indispensable de mes lectures futures. Headbanging !!BDGest 2014 - Tous droits réservés