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uhyo et Rôji, deux traqueurs d’esprits sont confrontés au fantôme d’une fillette attirée par le son d’une flute qui lui rappelle son existence passée. Cette affaire résolue, c’est au tour d’un écrivain d’appeler les compères à l’aide pour se débarrasser d’un sceptre qui écrit à sa place. Une occasion rêvée pour passer quelques jours dans une onsen (maison de bains). Mais la routine cesse quand Biko, fabricante d’objets magiques, surgit et leur révèle la situation catastrophique dans laquelle se trouve la prison infernale. Les cartes scellant les cellules ne fonctionnent plus et les prisonniers ont pris possession des lieux…
Muhyo et Rôji est dans la mouvance des séries mettant en scène des phénomènes paranormaux et jouant sur l’apparition de fantômes et autres ectoplasmes, sortis des Enfers avec des intentions néfastes. Il s’agit là d’un thème classique qui a connu ses premiers développements dans le manga avec Yuyu Hakusho et qui rempli actuellement les pages du populaire Bleach. Dans ce troisième tome, tout comme dans les précédents, on suit les enquêtes du duo formé par le très pince-sans-rire Muhyo et par Rôji, un peu plus étourdi et moins expérimenté. Quelquefois d’autres personnages les accompagnent, comme la jolie Nana. Le schéma des aventures se révèle être toujours le même, ce qui limite les effets de surprise. Sans être complètement rébarbatif, le titre en devient assez rapidement répétitif donc ennuyeux. C’est donc une impression de monotonie qui l’emporte au fil des récits, augmentée encore par l’absence de fil rouge. Une certaine légèreté de ton et une dose d’humour permettent, néanmoins, de rester éveillé. Cependant ce n’est pas suffisant pour éviter que l’intérêt ne s’émousse. Côté graphisme, l’auteur joue énormément sur les expressions des visages et sur leur déformation, tout en affirmant un certain style qui n'échappera pourtant pas au même verdict que le scénario : banal.