Résumé: Il s’appelle Vermont Washington. Si son patronyme est symbole de liberté pour l’Amérique, il ne l’est pas pour lui, jeune afro-africain.
Il habite à Los Angeles, dans le quartier de Watts, célèbre pour les émeutes survenues, en août 1965, à la suite du 100è anniversaire de l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis.
Son quotidien, et celui de sa famille, n’est fait que d’injustices, de restrictions, de discriminations et d’humiliation. Ils sont victimes du racisme ordinaire, qui sévit encore en ces années soixante, où le Ku Klux Klan, vestige insupportable de l’esclavage, n’en finit pas de mourir. Une haine omniprésente perçue à travers le travail, l’éducation, les lieux publics… Même les forces de l’ordre soudoyées participent à cette discrimination générale.
Motherfucker est le prolongement de la lutte du peuple noir pour ses droits civiques et ses libertés dans les années 60. C'est un thème que j'aime beaucoup et qui était déjà exploité dans le film Le Majordome. Le mouvement des Blacks Panthers est présenté sous son meilleur jour. On sait que la réalité était un peu plus complexe. Qu'importe car le message contre la ségrégation raciale semble être passé.
J'avoue ne pas comprendre l'absence de négociation pacifique. C'est ce qui entraîne les troubles ou les guerres à travers le monde. Les populations quelles que soient leurs origines ne devraient jamais subir exclusion et racisme. Le peuple noir a beaucoup souffert. Ce diptyque rend hommage à ce combat juste. Obama n'a pas été élu pour rien.