Le 28/12/2017 à 15:53:28
Je commets une injustice : commenter un album en ne parlant que du dessinateur… Car s’agissant des "Yeux de plombs", le récit par ailleurs génial, m’apparait presque insignifiant en comparaison du dessin… Comment imaginer d’abord que ces planches puissent dater de 1962 ??? Cela parait inconcevable tant le trait de Breccia, ses textures, ses cadrages semblent parfaitement contemporains. J’ai rarement vu des tronches aux expressions si complexes (avachies, dubitatives, goguenardes et j’en passe …). Sa maîtrise est absolument sidérante. Et que dire de ce noir et blanc !?! Ces lumières crues, ces contrastes expressionnistes qui étreignent les personnages et empoignent le lecteur… Il n’y a aucun déchet dans ce dessin. Tout semble sorti d’un jet avec une inventivité sans limite : paysages en négatif, contreplongées, clair-obscur… tout y semble naturel et évident. L’œuvre d’un maître doublé d’un visionnaire ! J’ai refermé "Les yeux de plomb" en songeant à tout ce que la BD actuelle devait à Alberto Breccia...Le 04/07/2008 à 17:27:29
Osterheld était un scénariste argentin de sensibilité de gauche. Ceci lui vaudra de disparaître brutalement lors de la dictature des généraux argentins. Ses filles connaîtront le même sort, ce qui vaudra l'album "pétition" (non repris sa la base BDGest) illustré par toute l'école franco-belge de l'époque avec une lettre de protestation signée Hergé.Le 07/11/2007 à 21:42:57
Cette bd est intemporelle, elle ne vieilli pas, la trame scénaristique d'OEsterheld est jonchée de mystères et d'angoisse dans lesquels on plonche à travers Ezra, le vieil antiquaire. Mais l'ambiance doit beaucoup au dessin dynamique de Breccia, un génie du noir et blanc.BDGest 2014 - Tous droits réservés