Résumé: Théodore Chipmunk est inquiet : les animaux commencent à commettre les mêmes erreurs que les humains… Il décide de se rendre en bateau avec ses amis Chloé, Oscar et Brun, à l’institut Mattakeunk pour faire des recherches plus approfondies sur la disparition des hommes. Seulement, en chemin, il sont capturés par un terrible homme-loup : Upsilon. Heureusement, ils parviennent à lui échapper ! Mais leur bateau a disparu : les ourses Olive et Rosa ont dû partir en catastophe vers la Cité des ruines, envahie par les crabes mutants et les rats-visons de la Dragonne. Théodore et ses amis réussiront-ils à repousser l’attaque et sauver les habitants de la cité ?
Troisième et dernier tome d’une fable écologiste entre bande dessinée et roman illustré.
A
rrivés à l'institut Mattakeunk, Théodore et ses amis espèrent trouver des informations expliquant la disparition des humains. Sur place, ils se font capturer par Upsilon, un homme-loup doté de la parole ! À force d'ingéniosité et de courage, la petite troupe va néanmoins pouvoir s'évader et continuer sa quête. Le temps presse cependant, car la terrible Dragonne et ses rats-visions ont été repérés dans les environs : le Mont des Brumes est menacé !
Avec Le Mont des Brumes, Susan Schade et Jon Buller signent une étrange saga. Ce récit animalier de science-fiction post-apocalyptique empiète allègrement sur de nombreux genres, tout en proposant un discours écologique de bon ton. Toutes les meilleures intentions du monde sont bien présentes. Malheureusement, l'enchaînement sans fin de ces péripéties ne comporte, en fin de compte, rien de bien captivant. Certes, le titre est destiné aux plus jeunes (dès huit ans, dixit l'éditeur) et l'écriture se doit d'être compréhensible et, surtout, facilement assimilable. Seulement, dans le cas présent, les auteurs ont préféré la répétition des motifs, plutôt à la variation des exemples. Résultat, l'ouvrage est facile d'accès, mais elle n'arrive pas à se défaire d'une certaine ambiance scolaire.
Livre hybride est construit autour de chapitres alternés, tour à tour romancés et dessinés. Ce choix, présenté comme une manière de favoriser la découverte de la lecture, ne se révèle guère convaincant. En effet, textes et dessins possèdent des langages propres très différents qui se côtoient difficilement. De plus, Jon Buller, artiste venant de l'illustration, peine quelque peu dans l'art du découpage et de la narration séquentielle. Son trait est au point, mais chaque case ressemble plus à un mini-tableau qu'à une composante d'une planche de BD. Au final, vrai-fausse bonne idée, Le rêve de Théodore déçoit, faute à une réalisation hésitante et un scénario plus que convenu.