Résumé: Dans la tête de Rose, Lily Rose Penrose, il fait noir. Son visage ne trahit aucune émotion, comme si les situations le faisaient pour elle. Pourtant d’elle se dégagent diverses impressions : le silence, la tension, l’exclusion, la mélancolie. Au commencement du livre Rose a 43 ans, elle ne cherche aucune réponse à rien. On ne sait pas ce qu’elle cache sous ses airs de dure. A la fin du livre elle a 7 ans, elle est coincée dans un évènement, là bas, tout au fond de son enfance. Entre les deux une vie, la vie d’une fille changée en fantôme par des adultes violents et indifférents. Rose a un problème avec son passé qui ne passe pas, avec son enfance qu’elle ne digère pas, qui reste comme une écharde dans sa chair, elle a un problème avec ce dont elle se souvient de ses parents, avec ce dont elle ne se souvient pas, du coup elle a un problème avec son présent dans lequel elle n’arrive jamais bien à se situer et un problème avec les hommes, avec l’amour, avec la vie à vivre. La frontière entre espace intérieur et espace extérieur a été piétinée mais elle n’en fait pas un drame Rose, elle ne dit rien c’est tout. Parce que plus que tout Rose a un problème avec la parole, quand on ne la libère pas c’est soi-même qu’on emprisonne à vie.
Si le dessin particulier (et souvent inégal) donne beaucoup de texture et de profondeur au personnage. L'histoire (ou plutôt le récit, car il n'y a pas vraiment d'histoire) est très hermétique. On comprend que le personnage vit un mal-être, mais nous sommes livré à ses émotions avec des bribes d'informations qui font qu'on ne s'attache pas vraiment à lui.
Est une histoire personnelle de l'autrice ? Est ce une fiction mal raconté ?
Cette psychanalyse m'a laissé au bord du chemin. Je n'ai pas été embarqué par ce projet, qui méritait un ligne de conduite un peu plus conventionnelle.