Résumé: St Joseph est un internat d'excellence, aux résultats inégalés et à la discipline exemplaire. Du moins, en apparence. Car dans les sous-sols se cache une partie secrète et escamotée, construite par la directrice, afin de remettre les mauvais élèves et les récalcitrants dans le droit chemin. Mieux vaut ne pas être collé et envoyé là-bas ! Des salles de punition incroyables y ont été installées avec de véritables épreuves à passer et des machines en guise d'enseignants...
Un récit d'aventure pour la jeunesse, imaginé par Nicolas Bary (réalisateur du film Le Petit Spirou) et conçu à la manière d'un dessin animé pour la famille avec la palette graphique de Justine Cunha.
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ême s'il faut bien admettre que ses parents ne lui ont pas vraiment laissé le choix, Benjamin ne s'attendait pas à ce que la vie à l'internat de Saint-Joseph soit si dure. Entre les cours de maths de Mme Al-Djebrah et la discipline stricte imposée par la directrice de l'établissement, le moindre écart est vite sanctionné par quelques heures de retenue. Et rien qu'à voir la tête de ceux qui en sortent, il est clair qu'il ne fait pas bon y faire un tour...
Après le remarqué Dans les yeux de Lya (avec Carbone au scénario, déjà chez Dupuis) et un Conte des cœurs perdus avec Loïc Clément ( Héloïse et les larmes de givre chez Delcourt), Justine Cunha reprend sa palette graphique pour mettre en images le premier scénario BD imaginé par Nina Philips et Nicolas Bary. Ce dernier, touche-à-tout de la création, n'est pas un inconnu du neuvième art puisqu'il a réalisé Le Petit Spirou sorti sur grand écran en 2017.
Si le style de la dessinatrice, tendance animation aux grands yeux expressifs, colle parfaitement au rythme imprimé par l'entrée en matière, celle-ci s'avère un peu trop rapide. Pas le temps de cerner les différents protagonistes que tout s'emballe et qu'ils se retrouvent plongés au cœur d'un établissement où le corps enseignant n'a rien de bienveillant. En effet, la directrice, entourée de ses pions façon agent Smith, n'a pas l'air commode et semble cacher quelque chose de bien mystérieux sous son collège. Aussi, les intrépides héros vont tout tenter pour découvrir le fin mot de l'histoire et mettre un terme aux traitements que les gamins subissent. Une intrigue plutôt classique en somme.
Pourtant, le potentiel de Ben et sa bande, tout comme celui de l'univers sont indéniables mais les rebondissements s'enchaînent sans vraiment de surprise. De plus, aucune indication n'est donnée quant aux motivations des antagonistes. La mise en scène de la dessinatrice et quelques bonnes trouvailles - les différentes salles sous le collège ou le robot prof - sont appréciables toutefois elles ne parviennent pas à atténuer les défauts d'un scénario mal maîtrisé dont les ellipses hachent trop la lecture.
Même si cette entrée en matière peut sembler poussive, Le Monde des Cancres propose un univers intéressant. Il faudra toutefois réussir à rendre les héros moins stéréotypés, l'intrigue moins prévisible et mieux gérer le rythme pour convaincre pleinement. Pour le vérifier, rendez-vous dans quelques mois avec le deuxième tome, Les Salles cachées.
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Au Fil des Plumes
Le 10/02/2024 à 08:48:20
Lorsque Benjamin arrive à l'école Saint Joseph, il n'est pas au bout de ses surprises. L'établissement a fait de la discipline son cheval de bataille et pour cela, ils n'ont pas hésité à mettre en place des salles de "torture" pour les élèves les plus récalcitrants. Benjamin et ses amis vont très vite découvrir le pot aux roses, ce qui va les embarquer dans d'incroyables aventures.
Dès les premières vignettes, je me suis sentie immergée par l'ambiance de cette BD. l'atmosphère lugubre de l'école transpire par les vignettes et m'a plongée dans l'histoire en quelques secondes. L'histoire de ce premier tome, permet de mettre en place les personnages et de faire découvrir leurs personnalités. J'ai adoré cette bande de copains au caractère bien défini. Les amis se complètent et leur cohésion leur permet de se sortir des situations les plus épineuses.
Les scénaristes nous offrent également une sacrée toile de fond pour cette aventure. L'internat pourrait servir de décor à un film d'horreur et n'a clairement rien de rassurant