Résumé: Milo et Valia découvrent une jeune fille étendue dans le lac, juste après que des événements extraordinaires se sont produits au village : des ronces gigantesques se sont enracinées brutalement et montent droit au ciel, à une hauteur sans limite, et des monstres terribles apparaissent et terrorisent les habitants. Pour régler cette situation, la mystérieuse fille des nuages va les emmener très loin, très haut, dans un autre monde...
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ilo et Valia ont retrouvé la quiétude du village et espèrent en profiter. Hélas, en pêchant dans le lac, un drôle de phénomène se produit. Visiblement les enfants n'en ont pas encore fini avec les autres mondes et la magie. Mais cette fois, leurs parents étant occupés ailleurs, il va leur falloir affronter seuls les dangers qui les guettent...
Ce troisième cycle débute sur les chapeaux de roue : plantes géantes, bêtes bizarres et jeune fille mystérieuse composent l'entame de ce nouveau diptyque. Richard Marazano a concocté une intrigue qui, en plus de faire la part belle à l'humour (notamment grâce à la paire de gendarmes), reprend les ingrédients qui ont fait le succès des deux premiers. De l'aventure donc, du fantastique, une atmosphère toujours douce et poétique, malgré le danger qui émerge (ou plutôt atterrit), le tout sur fond de passage à l'âge adulte. Car après La Reine Noire et Valia, c'est au tour du jeune garçon de devoir prendre conscience de ses pouvoirs et de l'impact qu'ils peuvent avoir. Les séquences s'enchaînent avec facilité, les personnages secondaires (les tantes bien sûr, mais aussi de nouveaux comme Norbert) apportent un peu de fraîcheur et de corps à la trame, tandis que le duo Valia-Milo fonctionne très bien. Habilement l'auteur de Zarathustra (à paraître en mars chez Dargaud) maintient l'équilibre entre révélations et obscurité pour accrocher le lecteur et rester attractif.
Visuellement, Christophe Ferreira tient son univers et maintient la même qualité que lors des précédents albums : décors colorés, angles de vues variés et trait souple et léger. L'identité graphique est ainsi affirmée et parfaitement assumée. Les couleurs sont au diapason, belles et nuancées, elles participent pleinement à l'atmosphère envoûtante.
L'histoire de La fille des nuages s'ouvre de manière plaisante sur ce premier tome. Les jalons de l'évolution du héros sont posés, les enjeux quasiment dévoilés et la petite troupe prête à s'attaquer à la mission qui lui est confiée. La suite est prévue pour quand ?