Résumé: Mariko est aujourd'hui autrice de mangas. Mais sa vie n'a pas été facile : élevée dans un foyer peu aimant, entre un père alcoolique et une mère embrigadée dans une secte, elle a dû grandir trop tôt…
Mariko Kikuchi raconte donc sa vie, son quotidien, de la petite enfance jusqu'à aujourd'hui. Au détour de la question de l'alcoolisme, de nombreuses autres thématiques seront abordées ou évoquées, de manière plus ou moins approfondies : violences faites aux femmes, société patriarcale, hypocrisie du monde des adultes, pression sociale pour faire des enfants, dérives sectaires, déni, enfermement psychologique, culpabilité… et pardon ?
Il y a des familles aimantes où tout se passe bien dans le meilleur des mondes. Il y en a d'autres où l'on ne peut pas en dire autant. L'alcool est souvent responsable de cette souffrance infligée aux membres de la famille que l'on soit une épouse ou une enfant.
J'ai trouvé ce témoignage de la mangaka assez bouleversant. Mariko est aujourd'hui autrice de mangas. Mais elle revient de très loin. Elle a été élevée par un père alcoolique et une mère embrigadée dans une secte qui a terminé brusquement sa vie laissant seules ses deux petites filles.
L'alcoolisme ne sera pas abordée sous l'angle de la maladie mais des douleurs causées à l'entourage qui essaye tant bien que mal à avoir une vie normale. Ce récit autobiographique sera très dur sur le fond mais il est compensé par un graphisme assez enfantin pour en atténuer les effets.
J'admire ce genre de personne qui s'en sort malgré tout. C'est un coup de coeur pour un manga qui passera vraisemblablement inaperçu car personne n'a envie d'évoquer ce sujet triste, complexe et tabou.