Résumé: Rose va grandir bien plus vite qu'elle ne le pense... Les parents de Rose n'arrêtent pas de se disputer. À tel point qu'elle a décidé d'aller vivre chez son grand-père. Et elle ne reviendra chez elle que quand elle aura grandi et atteint la marque sur la toise dans l'ancienne chambre de sa maman. Mais la vie avec son papy n'est pas aussi apaisée que Rose l'imagine. Entre premiers essais à vélo, sortie scolaire à la ferme, surprise d'anniversaire et secrets enfouis, elle découvre une existence tout aussi mouvementée que chez ses parents.
L
es grandes vacances touchent à leur fin. Malheureusement pour Rose, ses parents n'ont pas vraiment réussi à se rabibocher. Qu'à cela ne tienne, son grand-père la reprend chez lui avec plaisir (sentiment partagé par les lecteurs).
Ce nouvel épisode du duo intergénérationnel est aussi appréciable que le précédent. Les auteurs alternent les moments drôles et ceux plus tendres avec brio en sachant se renouveler, certains protagonistes gagnant en profondeur au passage pour devenir encore plus attachants. Ainsi, ils découvrent pourquoi la maquette du paquebot, en lien avec un évènement tragique de son passé, est si importante pour M. Marin. D'ailleurs, le papy est au centre du tome, devenant de plus en plus important aux yeux de sa petite-fille. Celle-ci fait tout pour égayer la vie de son aïeul, même si parfois ses actes se situent à la limites des bêtises. En densifiant la relation entre ses deux personnages principaux, Falzar intensifie fortement le côté émotionnel de son histoire
pour mieux éviter l’écueil de l'accumulation de gags pour le gag. Ici, la trame de fond est devenue plus forte, ce qui fait que l'album parle aussi bien aux jeunes lecteurs qu'aux plus âgés au bénéfice d'un double niveau de lecture soigné.
Coté dessins, Marco Paulo restitue les émotions enfantines avec un style non réaliste mais très agréable où les rondeurs dominent. Les faciès et physiques des protagonistes séduisent, tout comme sa colorisation. Il parvient également à insuffler de la tendresse dans les jeux de regards et les postures lorsque les scènes l'exigent.
Après un premier tome qui a largué les amarres, ce deuxième opus de Mon papy Titanic vogue vers une série au long cours pour le bonheur de celles et ceux qui ont embarqué avec elle.