Le 05/09/2020 à 13:06:25
J'ai été plutôt étonné de trouver ce titre catalogué "humour" alors que c'est bien triste au fond : un véritable drame social ! Nous avons une jeune femme qui vient de terminer ses études et qui décroche un premier emploi dans un immense magasin de livres. Elle va découvrir un monde du travail plutôt pénible ... J'ai eu vraiment de la peine pour elle car nous vivons avec elle beaucoup de désillusions au fil de ses pages. Quand on songe qu'il y a des employés qui n'ont pas le droit de s'assoir ou de faire une simple pause, il y a quand même de quoi s'interroger. D'ailleurs le titre est une réflexion balancée par un de ces petits chefs de rayon : "Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses !" C'est plutôt très fier de montrer son autorité de la sorte ! Visiblement, il y a des managers qui n'ont absolument rien compris : comment donner de la motivation à ses troupes ?! Bon, ils profitent du turn-over actuel du genre "j'ai plein de CV sur mon bureau qui m'attendent si vous n'êtes pas content". Quand on songe que ce travail est difficile notamment pour une femme qui doit porter des charges lourdes, que c'est payé à peine le SMIC, je me demande réellement ce qui motive le fait que des chefs d'entreprise peuvent gagner jusqu'à 230 fois cela. Pourquoi une telle différence de traitement ? Ce n'est pas sur le fait qu'elle existe que je m'interroge mais sur l'amplitude démesurée de celle-ci. Bref, notre société est bien injuste. Le regard à peine amusé de l'expérience de cette auteure m'a plutôt convaincu dans son ensemble. C'est une critique d'une certaine forme du système. Certaines entreprises ne sont-elles pas sur la fameuse liste ''Rouge'' en matière de bien-être de ses salariés ? Bon, on voit qu'il y a encore beaucoup d'efforts à réaliser pour trouver un jour une situation normale. Un ami qui vit actuellement au Québec me disait qu'il préférait travailler au Canada qu'en France malgré le fait qu'ils sont au 42 heures et avec seulement deux semaines de congés payés. Pourquoi lui retorquais-je ? Parce que le travail est moins intensif et plus humain ...Le 20/09/2016 à 13:10:44
Dans cette BD autobiographique, Leslie Plée nous raconte avec beaucoup d’humour sa première expérience dans le monde du travail en tant que libraire dans une grande enseigne de produits culturels. Elle avait tout pour être heureuse : un CDI, un job à 35 heures… Et pourtant, Leslie va vite déchanter et tomber de son petit nuage. Le réalité est tout autre car le seul objectif est le profit. A travers ce texte drôle et des illustrations simples, l’auteur dévoile au lecteur les multiples facettes de ce métier loin d’être idyllique entre des clients pas toujours faciles à satisfaire, l’importance de la manutention ou encore des conditions de travail difficiles. Leslie Plée fait preuve de beaucoup d’autodérision et on ne peut que sourire en lisant ce livre. Un témoignage humoristique et réaliste sur l’univers des libraires dans les grandes surfaces culturelles où l’auteur dénonce un quotidien loin d’être rose et avec pour seul mot d’ordre le rendement.BDGest 2014 - Tous droits réservés