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14 ans, Tasuke Shichiri, un garçon sans histoires, ne s’attend pas à ce que son quotidien soit bouleversé par l’anneau de cristal que son père, éternellement en voyage, lui a envoyé. Alors qu’il examine cet objet, le shitenrin, une jeune fille en surgit et lui annonce qu’elle est l’esprit de la lune et son ange gardien. Extrêmement naïve, Shaolin ignore tout du monde moderne et ne cesse de se retrouver dans des situations rocambolesques, au grand dam de Tasuke. Lorsqu’une camarade de classe de celui-ci, Shôko Yamanobe, et un prêtre shinto, Izumo Miyauchi, s’en mêlent, les chose se corsent.
Présenté par Akiko comme une série connaissant un véritable culte au Japon, Moi et mon ange gardien est une comédie où fantastique et romance font bon ménage. Rappelant par de nombreux aspects le célébrissime Ah ! my Goddess, l’histoire se veut amusante et légère mais tarde à prendre son envol dans ce premier tome introductif. En effet malgré des gags et des situations qui arrachent un sourire, l’impression de déjà-vu demeure forte et l’humour n’est pas assez vif pour que le lecteur transforme indulgence en ravissement. Le scénario se révèle par ailleurs assez peu consistant et finalement plutôt convenu. Même la fin du volume augure d’une suite sans grande surprise… Reste cependant que les personnages, bien campés – en particulier Shôko et Izumo aux caractères intéressants - quoique stéréotypés, sont attachants. Le graphisme et le découpage de Minene Sakurano sont de facture classique, agréable, mais sans véritable originalité. Son trait souligne les visages et les expressions, tandis que les cases se parent ça et là des trames de fond habituelles.
Ce premier tome de Moi et mon ange gardien sort des sentiers battus par le label Akiko, en s'adressant à un public plus jeune et en évitant la tendance racoleuse des autres séries de la maison d’édition. Néanmoins, manquant de piquant, il se révèle d’un intérêt insuffisant pour qu’on s’y attarde longuement.