Info édition : Noté "Première édition".
Couverture avec gaufrage argenté.
Résumé: CE ROMAN GRAPHIQUE, SIGNE EDITH, EST NE D'UNE IDÉE FASCINANTE : LA RÉVÉLATION DE SA VIE ANTÉRIEURE. Edith ignore si elle croit en la réincarnation... À vrai dire, elle ne s'est jamais vraiment posé la question. Comme pour d'autres perspectives mystiques, religieuses, philosophiques, par curiosité, elle laisse la porte entrouverte. Alors, quand une magnétiseuse lui a proposé de connaître sa vie antérieure, la conteuse en images qu'elle est a exprimé un intérêt certain pour une révélation aussi intrigante... C'est ainsi qu'elle a appris, dans cet ordre, que cette vie se passait en Suède, au XVIIIe siècle, qu'elle était un homme, pêcheur, qui aimait les femmes et qui était décédé de mort violente, assassiné... sans doute par un mari jaloux !... Edith, a-t-elle été Edin Björnsson ?
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ne magnétiseuse propose à Édith de lui révéler sa vie antérieure. Elle la résume en quelques termes : « XVIIIe siècle, en Suède, vous étiez un homme, un pêcheur, vous aimiez les femmes, vous êtes décédé de mort violente, assassiné, sans doute par un mari jaloux ». L’autrice s’inspire de cette poignée de mots pour imaginer la biographie de celui qu’elle aurait été. Edin, bébé malingre, survit contre toute attente. Surprotégé par sa mère et sa tante, il s’émancipe lorsqu’un vagabond de passage s’affirme comme figure masculine et l’invite à prendre ses distances de la structure familiale matriarcale.
Il y a un malentendu dans Moi, Edin Björnsson. Le lecteur s’attend à un récit fantastique sur le thème de la réincarnation, mais il n’en est rien. La trame n’a rien de surnaturelle, elle se montre, bien au contraire, hyperréaliste. Il en résulte un récit austère où la vie constitue une fatalité. Le quotidien demeure âpre et il n’y a que les femmes, généralement accueillantes, pour offrir au héros une forme de réconfort.
Ces dernières forment d’ailleurs le fil conducteur du livre. D’abord, celles qui protègent le gamin, ensuite, les demoiselles qu’il convoite avec gourmandise. En apparence dominées et asservies, elles parviennent, par leur culture ou leurs charmes, à tirer leur épingle du jeu. Les hommes évoquent, pour leur part, la liberté et l’affranchissement. Ils s’enivrent et partent à l’aventure, loin d’un nid familial douillet, quoiqu’étroit. En filigrane, se lisent une société rude, la pauvreté, la maladie et la dureté des gens.
L’artiste adopte un trait relâché, rappelant celui de Gipi. Ce dessin se marie harmonieusement à la texture rugueuse du récit. Aussi, la colorisation en demi-teintes et l’abondance de clairs-obscurs soutiennent la tonalité d’une narration plutôt sombre.
Un petit conte réaliste, porté par des personnages attachants.
Les avis
Aslan
Le 30/10/2023 à 12:25:01
J'aimerais beaucoup acheter cette BD pour pouvoir la lire car je suis un inconditionnel du style d'Edith. Malheureusement l'éditeur a cru bon de bouziller les 13 000 exemplaires de cette édition originale très attendue en collant sur le troisième plat une espèce de cadran qui marque plusieurs pages du dernier cahier de cornes, voire de trous, voire de plis particulièrement dégueulasses. Donc, toute ma sympathie à Edith, mais je ne vais pas dépenser 20,95 EUR pour un exemplaire pourri par cette initiative malheureuse de l'éditeur.