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arqueur fort de la fin des temps, les vidéos de chats ont imposé leur marque sur internet. Deuxièmes derrière la pornographie, les félins mignons tout plein (et tellement rigolos) captivent les esprits et réduisent à peau de chagrin la productivité des entreprises. Ce n’est qu’un début, évidemment. Arrivant du Japon, le pays du kawaï WTF, Le petit guide des chats baroudeurs débarque en francophonie. Fuyez avant qu’il ne soit trop tard !
Plus proche du livre illustré que de la BD ou du manga, l’ouvrage montre des petits minous dans des situations diverses et variées ayant en commun l’excursion et le voyage de détente. Ils vont au zoo, à l’aquarium, au parc d’attractions, etc. Ils se pavanent avec les gadgets de circonstance et finissent par manger quelque chose de typique et de gras. Que de joie et de bons moments passés à goûter aux curiosités organisées ! Ah ah ah, regardez celui-là qui se blottit dans sa valise, vite je reposte, c’est trop chou.
Comme ça fait un peu court pour remplir tout un album, Juno (l’autrice, aucun lien de parenté avec la sœur incestueuse de Jupiter) rallonge la sauce en proposant un défilé de mode pittoresque où ses personnages se retrouvent attifés des costumes folkloriques des différentes régions nippones. Zut, ça ne suffit pas, il manque encore quelques pages. Pas problème et rebelote avec les plats typiques en guise d’accessoires. Après, c’est enfin fini (ouf) et tout le monde retourne chez lui.
Objet dessiné 100 % kitsch, aussi futile qu’inclassable, Le petit guide des chats baroudeurs ne s’adresse à personne en particulier (c’est le principe pour ratisser large) et se limite uniquement à la frivolité et à la superficialité. Avec de la chance, il y aura bien un chroniqueur sur la toile pour en parler.
À réserver aux amateurs de guimauve animalière et aux globe-trotters revenus de tout (spécialement du Japon).