Résumé: Miyo, une jeune japonaise de 15 ans, doit retourner vivre à Tokyo. Elle vivait en France depuis l’âge de 6 ans. Elle quitte donc ses amis et son amoureux pour atterrir dans un nouveau lycée. Va-t-elle réussir à s’intégrer, à se faire de nouveaux amis ? Ou voudra-t-elle retourner en France ?
A
près sept ans de scolarité en France, Miyo, 15 ans, retourne à Tokyo où son père a été muté. Avant de partir, elle tente d’avouer ses sentiments à Nicolas, mais n’y parvient pas. Arrivée au Japon, elle se fait rapidement de nouveaux amis et rencontre Shiro. Ce dernier n’est autre que le voisin qui habitait en face de chez elle avant son départ pour Paris. Ombrageux, renfermé, le jeune homme ne ressemble plus au garçonnet de ses souvenirs, mais elle se sent attirée par lui. Au point d’oublier Nicolas ? Pas sûr…
Estampillé "Le manga du Dico des filles", le one-shot de Nami Akimoto (Urukyu) s'annonce girly à souhait et digne des préoccupations de ces damoiselles en fleur, romance en tête. Des sentiments et leur cortège de questionnements, atermoiements et autres affres, le récit n'en manque pas puisqu'il s'articule autour de ce qui devient au fil des pages un triangle amoureux, l'éloignement en plus. D'ailleurs, cet aspect du maintien des relations à distance est plutôt bien cerné et traité par l'auteure. Dans l'ensemble, l'histoire se tient assez bien et paraît plausible dans la mesure où l'héroïne conserve des contacts avec ses amis français par le biais de la technologie moderne. En revanche, la rapidité avec laquelle tous les évènement s'enchaînent et le final très peu crédible gâchent presque tout en faisant abruptement glisser le scénario dans une mauvaise soap story dégoulinante de mièvrerie. Comment croire, en effet, que des parents acceptent, sans se poser de questions, que leur fille unique d'à peine quinze ans reparte en France au bras de son chevalier parisien, lui-même venu au Japon pour la récupérer ? De plus, si la galerie de personnages s'avère plutôt attachante, leur traitement manque de profondeur en raison du format en un seul volume. Enfin, s'il n'est pas déplaisant, le graphisme se révèle encore assez brouillon, certaines attitudes manquant de naturel ou certaines perspectives étant franchement ratées, la couverture en étant un bon exemple.
Bluette sentimentale sans grande envergure, Miyo est d'une lecture agréable mais ne restera pas dans les annales...