Résumé: Bo pratique les arts martiaux depuis sa plus tendre enfance.Son enseignement, elle le tient de son grand-père qui a été instructeur au temple Shaolin.Un jour, un groupe de cinq garçons la défie pour vérifier ses aptitudes au combat : elle les met tous K.O. Alex, qui a assisté à la scène, veut aussitôt suivre ses pas.Bo accepte de l'entrainer pour le tournoi inter-collège des arts martiaux.Entre tradition et modernité, une préparation inattendue s'engage alors... vers la victoire ?
E
n se présentant à sa classe, Bo n’a rien masqué : pas plus ses origines asiatiques et son statut d’orpheline, que le passé d’instructeur au temple shaolin de son grand-père ou sa propre maîtrise des arts martiaux. Les informations ne sont pas tombées dans l’oreille de sourds, puisqu’Alex, karateka en herbe, la suit désormais avec une kyrielle de questions et qu’un groupe de gros durs s’empresse de la défier. Les seconds mis au tapis, le premier supplie l’adolescente de participer au tournoi inter-collèges. Mais cette dernière préfère se rapprocher de la discrète Alice, jusqu’à ce que les circonstances l’obligent à s’investir.
Sûre d’elle et deux chignons perchés au-dessus de la tête, Bo est l’héroïne pétulante de Miss Shaolin, la nouvelle série jeunesse signée par Isabelle Bottier (Les enfants du bayou, Danse avec moi, Cassandra) en collaboration avec Cyril Kravtchenko.
Les présentations faites dans les premières pages, l’action démarre rapidement et l’aventure connaît son lot de péripéties et de rebondissements, sur fond d’ambiance décontractée et d’humour bon enfant. Les personnages sont saisis sur le vif, approfondis juste ce qu’il faut pour leur conférer à chacun une substance suffisante et définir leurs rôles respectifs. S’inscrivant parfaitement dans l’air du temps, l’histoire mêle la tradition ancestrale des pratiques martiales à la vogue moderne, ce qui ne manque pas de faire sourire – Ah, le papy méditant qui joue à la console ! Cette juxtaposition permet également d’aborder les problèmes d’intimidation et les débordements des réseaux sociaux.
Le propos s’appuie sur le graphisme de Linicia Tozzi (Konghoro), mis en couleurs par Connie Diadone et Arancia Studio. L’ensemble se révèle dynamique, fluide, très lisible et plutôt agréable. L’expressivité est au rendez-vous, les combats – nombreux dans la seconde partie – sont bien restitués et la dessinatrice n’hésite pas à varier les angles pour une complète immersion. L’atmosphère zen de la maison et du jardin de la famille de Bo retient l’attention, de même que les charmantes séquences dans la salle de musique.
Vivacité et bonne humeur sont au programme de Premier tournoi, faisant de cet album un bon moment de lecture et de détente pour les enfants et préadolescents.