M
iru, une petite loutre de mer espiègle et facétieuse, aime bien faire des farces. Aujourd’hui, ayant découvert les raviolis, des espèces de petites poches au contenu savoureux et mystérieux, elle a décidé d’en cuisiner pour ses amis. Réussiront-ils à deviner ce qui se cache dans leurs assiettes ?
Adaptation du dessin-animé du même titre, Miru Miru ne peut cacher les origines nippones de sa créatrice. Peuplé d’une ribambelle d’animaux kawaii tout plein, le monde créé par Haruna Kishi et Mathilde Maraninchi respire la tendresse et la bonne humeur. Les tout-petits devraient particulièrement apprécier le côté fripon de l'héroïne. Par contre, le récit, évidemment très simple à suivre, manque passablement de rythme et même de cohésion. La lecture n’est pas désagréable en soi, mais une partie de la magie poétique de la série semble s’être évaporée lors du passage de la pellicule au papier.
Graphiquement, la même gêne se fait également sentir. Le trait, les couleurs et le style éminemment sympathique ne sont pas en cause. Non, le coupable, si coupable il y a, vient plutôt du côté artificiel de l’ouvrage. En effet, l’ensemble ressemble plus à un story-board commenté qu’à un vrai livre d’histoire. Les vignettes – certaines bien trop réduites pour les jeunes lecteurs - se succèdent d’une manière très hachée, sans jamais former un réel fil narratif convaincant.
Malgré une réalisation soignée (papier, reliure, format), ces Raviolis surprises déçoivent et laisse un goût d’inachevé dans la bouche.