Le 06/10/2019 à 11:02:21
Un énième relaunch de Thor, où l’on passe d’un scénario de Matt Fraction à... un autre scénario de Matt Fraction, où Asgard flotte encore et toujours au-dessus de l’Oklahoma et où l’intrigue se trouve être la suite directe du numéro #621. Bref, un relaunch pour rien, uniquement motivé par la sortie du premier film Thor par Kenneth Branagh (Mighty Thor 2011, #1-12). Ceci dit, le scénario est tout de même bien meilleur qu’il ne l’était dans les précédents numéros. Et, bien que le côté cosmique soit toujours présent, il n’est plus aussi perché qu’auparavant. Ainsi, dans le premier arc, le Surfeur d’argent et Galactus arrivent sur Terre et ne sont étonnamment pas accueillis à bras ouverts. Heureusement, Thor et son marteau sont là pour calmer tout le monde... Cette première intrigue ne brille pas par son originalité ou sa finesse mais elle est efficace. Elle bénéficie surtout du très beau dessin d’Olivier Coipel – que l’on a déjà vu à l’œuvre lors de relaunch de la série par J. M. Straczynski en 2007 – avec une mention particulière pour les jolis reflets du Surfeur d’argent. Malheureusement, celui-ci quitte déjà le titre au bout des six premiers numéros et les dessinateurs qui prendront la relève sont très loin de son niveau. En plus de ce changement regrettable, le scénario de Fraction s’effondre lui aussi dans le second arc. D’une part, il est indispensable d’avoir lu au préalable l’event "Fear Itself" – également scénarisé par Fraction – au risque de ne rien comprendre à ce que va vivre Thor dans la seconde moitié de ce Deluxe (et en particulier le numéro Fear Itself 7.2 qui aurait bien mérité sa place dans ce recueil). D’autre part, même en ayant encore vaguement l’event en tête, l’intrigue est désespérante. Spoiler : Thor est mort, on ne s’en émeut même plus et un autre asgardien prend déjà sa place. Cette seconde intrigue, qui couvre une période appelée "Shattered Heroes" en VO, nous prouve une fois de plus qu’on ne reste jamais mort bien longtemps chez Marvel... Bref, c’est bourrin, fantastico-cosmique à s’y perdre, improbable et mal dessiné, je n’ai même pas réussi à aller au bout.BDGest 2014 - Tous droits réservés