Le 16/01/2023 à 22:32:39
Encore du très bon! Michel n'a pas obtenu le prix de champion du monde des conducteurs F1 (Album précédent)? Steve, qui lui l'est devenu, va lui offrir sur un plateau celui de champion des conducteurs aux états unis! Ils sont sympas les copains de notre Michel ! Riverside, Daytona et Indianapolis! Graton a déjà construit une histoire de ce type et plusieurs fois déjà ( Le grand défi, Le circuit de la peur, la trahison de Steve Warson). Michel et Steve partent aux états unis et les méchants pas beaux de la Texas Drivers vont tout faire pour les saborder. Oui c'est tout du déjà vue. 3 fois. Eh beh c'est pas grave parce que Graton nous propose une histoire qui a muri psychologiquement. Car Graton fait la part belle à ses méchants pas beaux. Et Hawkins, Payntor et Cramer deviendront des personnages récurrents aux destinées multiples. D'abord le documentaire. En lisant cet album ( publié dans le journal tintin en 1965) en ces années 2023, on redécouvre ces circuits mythiques et ces courses trépidantes. Riverside est devenu depuis un parking. Cette course reste immortelle aussi grâce à cet album car Graton est minutieux dans la description, précis dans le dessin. Il travaillait uniquement sur photos, photos qui lui avait été envoyé par le patron himself de ce championnat ( Bill France junior, le bien nommé). Ensuite les personnages. Graton fait la part belle aux méchants. C'est eux que l'on suit dans leurs plans pas gentils. On les accompagne dans les raisons de leurs turpitudes forcément pécuniaires ( l'argent c'est caca dans les valeurs judéo-chrétiennes du journal Tintin). On les piste dans leurs méchancetés d'enfants capricieux. Et Payntor a toujours été l'un de mes personnages préférés de la fresque vaillante. Ensuite il y a encore les personnages. Michel, Steve, Jean Pierre, Eric, Henri. Ceux de toute cette famille dont Jean construit la fresque depuis le 1er album. Et Il y a les personnages toujours car l'auteur nous parle des destins des personnages que l'on a aimé suivre les péripéties dans les albums précédents. Les pilotes du 8ème pilote, La serveuse du retour de Steve Warson. C'est rare qu'un artiste nous permette de nous raconter cela. Les destins sont forcément beaux? Oui, certes et c'est pas grave. On a toujours envie du meilleur pour les personnages qu'on a aimé. Enfin il y a l'émotion. ça prend le temps, ça monte crescendo. Les petites histoires permettent cela. Entre la chute en vélo de l'album précédent dont le processus drolatiques continue à nous faire rire sous des directions différentes ( ce qui permet plus encore aux lecteurs de ressentir de faire partie de cette famille) et les affres des méchants pas beaux qui fait monter la tension jusqu'au final de "l'ombre Cramer", Graton maitrise encore une fois son déroulement. Car Jean Graton prend le temps de raconter toutes ses petites histoires qui font la trame principale. Que du bon, je vous dis!BDGest 2014 - Tous droits réservés