Résumé: L'esprit de l'Empereur Elias gît inconscient sur la plaine de Méridia, toujours prisonnier de son armure de métal. Le champ de bataille a été investi par des pillards de tous bords et un groupe de guerriers silkes venu s'assurer de la mort du souverain. L'armure de haute technologie a vite fait d'attirer l'attention d'un pillard qui décolle aussitôt avec sa précieuse cargaison sous le regard imperturbable des Silkes.
Destination : Chiméra, la planète qui abrite les plus grands criminels du cosmos. Reste maintenant moins de vingt heures avant que l'esprit d'Elias rejette sa carapace de métal et réintègre son propre corps. Un corps qui ne va pas tarder à être inhumé par son traître de frère sous les yeux épouvantés de son fils. Et selon la quatrième loi universelle du code de l'armure, l'esprit d'Elias sera alors plongé dans le néant...
L
’empereur Elias n’est plus : il a été assassiné par son frère, complice des Silkes, mais son esprit reste prisonnier de son armure. Contre toute attente, celui-ci survit au delà des 72 heures généralement observées en pareil cas, et une trafiquante emmène sur une planète peuplée de criminels. Réduit à l’état d’esclave, il se révèle rapidement bien plus doué que les autres soldats ramassés ainsi sur les champs de bataille…
Trois mois à peine après La bataille de Méridia , premier tome paru en août, les combats dantesques et des complots politiques interplanétaires sont donc de retour. Une authentique épopée galactique, distrayante à défaut d’être réellement convaincante jusque là. Bonne surprise, la confusion initiale laisse la place à une trame simplifiée, centrée sur le héros déchu et un personnage secondaire intéressant. Plus dynamique, plus lisible, cette deuxième partie introduit le souffle qui faisait défaut à la série, même si les ficelles restent très classiques. Comment ne pas prendre fait et cause en effet pour ce noble combattant déchu, trahi, qui se relève après avoir touché le fond ? Pour rester dans l’analogie avec l’Antiquité, on n’est pas très loin de Gladiator, surtout dans la scène – très réussie – où Elias terrasse un adversaire censé le réduire en un tas de boulons dans un combat arrangé à l’avance. Cela dit, il faudra parcourir encore pas mal de chemin pour soutenir ce genre de comparaison, d’autant que le reste de l’histoire demeure pour le moment assez banal.
Graphiquement, Guice se régale, cet album riche en affrontements lui donnant l’opportunité d’exprimer largement la meilleure facette de son talent. Ici encore, la simplification fait son œuvre : la diminution sensible du nombre de protagonistes favorise leur identification. Reste à supporter un style chargé, souvent trop sombre, et des couleurs pas toujours du meilleur effet.
L’Esclave de Chiméra corrige intelligemment les défauts du premier tome. Sans aller chatouiller les ténors du genre, Metal s’affirme comme un bon Space Opera, suffisamment intéressant pour qu’on en surveille l’évolution.
Les avis
francois2606
Le 27/05/2010 à 20:14:09
Excellentissime!! L'essai est transformé. L'addiction est en marche ;-)
Cette fois le decorum et l'intrigue sont bien mis en place et le scénario s'oriente de plus en plus vers un suspense insoutenable. Le héros chemine dans les méandres d'un monde qui mène aux frontières de la réalité et de la virtualité. Il y a un peu de "Matrix" dans la façon dont il doit se coltiner d'une part une réalité qu'il doit combattre et d'autre part une virtualité dont il a besoin.
Pour ceux qui connaissent déjà: je trouve la séquence "On reprend tout depuis le début!" absolument grandiose...
A quand le prochain album messieurs Brown, Alexander et Guice?
Bravo à vous et bonne continuation.