Info édition : Noté "1re édition française : avril 2013"
Résumé: Calliste, rejetée hors de Fayrie, est enfin de retour auprès des siens, et découvre avec joie que sa jeune soeur Eïlis est saine et sauve. Consciente que par sa faute, Fléau est désormais prisonnier des limbes, elle enquête avec l’aide de Fenrir sur les décès des sorcières sacrifiées, espérant ainsi réussir à faire tomber les masques des responsables. Mais la menace grandie, et personne ne sera épargné : Mallaury et Idris font route vers un traquenard et Eïlis n’est plus qu’une marionnette sous l’emprise quasiment permanente de la sorcière. Elle s’apprête à briser la barrière qui sépare Fayrie de la réalité...
G
râce à Fléau, Calliste a pu quitter Fayrie, ce monde étrange où elle avait été précipitée en tentant de sauver Eïlis, enlevée par un groupe masqué pour être sacrifiée. L’ayant retrouvée saine et sauve, elle décide d’enquêter afin d’en savoir plus sur les agissements de la société secrète qui kidnappe et tue les femmes réputées ‘sorcières’. Mais avant cela, elle renvoie chez eux Mallaury et Idris, les deux aristocrates avec lesquels elle s’est liée d’amitié et qui souhaitent l'aider. Elle ignore qu’au même moment, les responsables du rapt préparent un mauvais coup et que, sous l’emprise d’une entité maléfique, sa sœur s’apprête à commettre l’irréparable.
En 2011, le premier volet de Mémento Mori inaugurait la collection Yggdrasill des éditions Tonkam, dédiée à des séries mariant format franco-belge et dessin en couleurs fortement inspiré du manga. Voici donc la suite, deux ans plus tard, du récit d’aventure baignant dans le fantastique imaginé par Rann, artiste reconnue dans le monde du fanzine et coloriste. L’auteur y développe l’intrigue initiée autour de son héroïne et de ses proches, apportant, entre autres, quelques éléments de réponses concernant les menées de la société secrète qui fait la loi dans le village. Elle laisse également une belle place aux scènes d’action et termine son opus sur une note pleine de suspense.
Malgré une tentative louable de créer un univers original, l’histoire qui se veut tout public risque de n’intéresser qu’une fraction limitée de lecteurs, à savoir essentiellement les adolescent(e)s. Sans être dépourvus de charisme, les personnages manquent un peu d’envergure et la trame générale d’épaisseur. Côté graphisme, la parenté avec les codes des BD japonaises est indéniable, toutefois Rann a su faire mûrir son propre style, marqué par un trait quelque peu anguleux ainsi qu’une forte expressivité des visages.