Info édition : Noté "Première édition : janvier 2015". Dépôt légal 1er trimestre 2015. Le titre au 1er plat est un autocollant.
Résumé: Megg la Sorcière, Mogg le chat et Owl le Hibou sont de retour pour de nouvelles aventures ! Enfin si l'on peut parler d'aventures... Leur exploits se limitent surtout à rester le cul sur le canapé toute la journée à mater des séries TV ou à zoner dans le quartier à la recherche d'une connerie à faire.
Dans ce Magical Ectasy Trip, Megg s'enfonce plus profondément encore dans sa dépression, Mogg n'arrive toujours pas à refouler ses pulsions sexuelles et Owl continue de subir les pires crasses de ses deux meilleurs amis. Et la drogue n'arrange pas leur cas. De gros bangs en pétards bien chargés, nos protagonistes sous psychotropes ont perdu pied depuis bien longtemps avec la réalité. À nous de les suivre dans leur trip pour un embarquement immédiat destination : « le grand n'importe quoi » !
Ce deuxième album de Megg, Mogg & Owl compile 200 pages de nouvelles histoires inédites de l'australien Simon Hanselmann. Et le retour tant attendu de ces trois anti-héros est jouissif ! Débiles, sadiques, dépravés, immoraux, alcoolos, les personnages de cette série arrivent malgré tout à faire preuve de tendresse et ont cet incroyable pouvoir de nous faire passer du rire au malaise en un quart de seconde.
Simon Hanselmann n'en finit pas de nous surprendre avec son sens aigu de la mise en scène, ses dialogues jubilatoires et son humour noir terriblement communicatif !
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Megg Mogg & Owl... C'est quoi cette horreur que tu as encore achetée ?
- Ça ? C'est très marrant, pourtant.
- Les dessins sont immondes. C'est d'une vulgarité...
- Mais non, c'est drôle et attachant, peut-être plus fin que tu ne le crois. Comme South Park, mais il faut plusieurs lectures pour rentrer dedans.
- Et cette fille toute verte aux yeux éclatés, bel exemple d'héroïne...
- C'est Megg, la sorcière, elle vit avec Mogg son chat et Owl le hibou à cravate qui leur sert de souffre-douleur. Et puis il y a Werewolf Jones le loup-garou toujours prêt à relever des défis imbéciles.
- Et ça parle de quoi ?
- De pas grand-chose. C'est une bande de branleurs, sauf Owl, et encore, qui est le seul à bosser pour payer les factures des autres. Megg et Mogg passent leur temps à se droguer et à faire des blagues immondes et Werewolf est un connard.
- Ils te font vraiment lire n'importe quoi sur ton site de BD. Tu peux pas lire de la vraie BD, comme il y en avait dans le temps, au lieu de ces trucs débiles ?
- C'est de la vraie BD, certes un peu conceptuelle, mais on devient vite accro. Tu devrais essayer...
Megg Mogg & Owl ne fera sans doute jamais l'unanimité, ou alors contre elle. À première vue, c'est une plaisanterie éditoriale : une sorte de gros délire vulgaire et criard dans le même registre que George Clooney, une histoire vrai. Mais lorsqu'on arrive à entrer dans le jeu, un sens se dégage sur la vacuité de l'existence et le récit tend vers une expérience assez rare. C'est la première bande dessinée à offrir une lecture sous ecstasy. L'essai initial picote, mais enfin assumé le plaisir pervers du mauvais goût, l'addiction aux aventures sous acide de ces losers sortis d'une vieille série Z d'héroïc-fantasy arrive très vite. Megg et Mogg essayent les matelas à Ikea, Megg et Mogg accompagnent Owl faire du camping, Owl essaye de faire rentrer ses potes dans le monde du travail... et - suspense - ça tourne mal. À partir d'une situation banale, Simon Hanselmann crée un rebondissement complètement ubuesque. Dans ce second tome, le dessin s'est bonifié et uniformisé. Finis les brouillons approximatifs semés dans Maximal Spleen, Magical Ecztasy Trip tend vers une ligne claire plus classique. Certaines planches recèlent une poésie inattendue, comme cette lune énorme tout droite jaillie d'un Méliès ou ce délire psychédélique échappé d'un laboratoire de méthamphétamine des campus US des seventies.