Résumé: Prague, fin du XIXe siècle. Henri, maître d’armes à la retraite, croise la route de Médée, sans connaître sa véritable identité. Les événements étranges qui entourent la jeune femme vont le conduire sur les traces d’un mystère historique : il y aurait une vérité cachée dans les récits qu’Homère a consacrés à la ville de Troie, et la cité légendaire aurait en fait des liens étroits avec la culture celtique et l’univers des druides.
Henri, toujours inspiré par Médée, se lance dans une quête passionnée, qui l’emmènera dans le nord de l’Angleterre, au voisinage d’une autre ville mythique : Camelot…
À
la fin du XIXe siècle, à Prague, le vieux Henri F., maître d’armes à la retraite, assiste à l’arrestation de son voisin, un jeune écrivain, par des individus louches. Le lendemain, il apprend que l’homme se serait suicidé en se jetant du Pont Charles. Le même jour, il découvre, dissimulé dans le collier du chat du défunt, un document qui pourrait bien être la cause de ce décès inopiné. Cet écrit indique en effet que le mythe de Troie serait intimement lié à la culture celtique et non au monde grec comme on l’a toujours cru. Intrigué, Henri F. se rend en Angleterre pour élucider l’affaire, mais ignore que ses faits et gestes sont suivis de près, entre autres par la légendaire Médée…
Dans la lignée des deux opus précédents, tout en pouvant se lire indépendamment, L’épée de Troie joue une fois de plus sur le mélange – ici hasardeux – historico-ésotérique, teinté d’une bonne dose de mythologie et de voyages temporels. Si l’accroche de ce troisième volet paraît plutôt alléchante, le récit vire très rapidement à l’embrouillamini et au fourre-tout, sans que le lecteur puisse déterminer où le scénariste désire en venir. Une impression renforcée par le côté elliptique dans l’enchaînement des événements, laissant croire qu’on a loupé quelque chose. En outre, les personnages manquent cruellement de charisme, Médée en tête, particulièrement fade et dont il est difficile d’apprécier réellement le rôle ou l’implication dans l’intrigue – elle fait plutôt potiche. Sans parler d’un dénouement bien loin de rassasier la curiosité de celui qui aura lu l’album jusqu’au bout et de scènes de sexe n’apportant strictement rien à l’histoire. Restent néanmoins quelques trouvailles intéressantes qui auraient gagné à être mieux développées et non livrées de but en blanc, ainsi que le dessin de Renot qui ne s’avère pas désagréable, bien qu’il soit perfectible et que la mise en couleurs ne l’embellisse guère.
Décidément, d'un album à l'autre, le Médée d'Ersel et Renot ne parvient à convaincre ni dans son concept ni dans sa facture. Une série largement dispensable.
Chronique du tome 1
Les avis
jbge
Le 22/01/2019 à 12:19:54
Une histoire décousue, des sauts dans le temps incessants, une fin qui n'en est pas une... je suis très déçu de cette série (valable pour les 3 tomes).