Résumé: Max et Charly n'ont qu'un point commun : ils sont morts. Ils se rencontrent en terre inconnue, dans un paysage désertique et dépourvu de sentiers, fuyant leurs semblables. Chacun s'est vu remettre une boîte dont il a la charge. Mais à quoi ces boîtes que l'on ne doit pas ouvrir pourraient-elles bien servir ? Que contiennent-elles ? Elles semblent pourtant être leur seul guide, le seul objet de convoitise qui les rattache à leurs instincts humains. Parviendront-elles à donner un sens à leur nouvelle destinée ?Les personnages passent d'une réalité sociale inquiétante à un univers fantastique qui ne ressemble ni à un purgatoire, ni au monde connu. Perdus, à la fois prédateurs et proies, ils sont, comme le lecteur, dépossédés de leurs repères. L'auteur, en leur ôtant leurs habitudes sociales les laisse livrés à eux-mêmes, et les observe errer doucement vers leur destin tragique. Après le magnifique L'Œil de la nuit, Vincent Vanoli nous invite à vivre une nouvelle expérience troublante et vertigineuse.
U
ne usine désaffectée, des bois fantomatiques, une carcasse de vieille bagnole et, au bord d’un fleuve, dans cette atmosphère de désolation poétique portée par le dessin charbonneux de Vanoli, une silhouette assise. Un panneau, aussi, qui sonne comme un avertissement. L’homme prend les devants : il se lève, entre dans l’eau et avance jusqu’à ce que son corps s’estompe totalement.
Une péniche, un train, des voyageurs perdus et des passeurs. Avec les premiers dialogues, la vie semble reprendre un cours normal, mais en fait, c’est plus compliqué que ça. Où sont-ils réellement, les pantins de cette farce absurde ? Bonne question… Et ces boîtes de Pandore qui leur sont confiées, quel est leur sens ? Dans cet ailleurs indéfinissable, une longue errance débute. Un nouveau départ pour un éternel recommencement ?
Il y avait le sens de la vie, Max et Charly lève le voile sur le sens de la mort. « Dansons ! Allez, dansons ! ».