Résumé: Mathis vit au coeur d'une mystérieuse forêt avec ses parents ; Ceux-ci s'étant absentés pour aller travailler, il reste à la maison faire ses devoirs. Comme chaque matin, il s'applique à nettoyer la cage des lucioles quand tout à coup, par maladresse, il les laisse s'échapper ! La colère l'envahit.Subitement, il se retrouve dédoublé. Deux Mathis sont désormais présents dans la même pièce ! Lequel est le vrai ? Comment sortir de ce pétrin ? Perdu dans la forêt des possibles, croisant des êtres sympathiques, et d'autres beaucoup moins... Mathis (1 ou 2 ? allez savoir...) va de mal en pis en se questionnant sur la réalité de son présent.Dans cette fable onirique, Jiri Benovsky décrit la quête de l'identité chez l'enfant. En plus d'un récit d'aventure singulier, l'auteur distille d'authentiques concepts philosophiques. Il les met en scène de façon audacieuse dans un univers luxuriant et coloré, fourmillant de détails tapis dans les clair-obscur. Il souhaite ainsi les rendre accessibles au plus grand nombre. À la fin, une postface revient sur les principaux thèmes philosophiques de cette belle histoire mais aussi sur les atouts et difficultés de l'IA.Pour cet album novateur, l'auteur a utilisé le logiciel d'illustration par intelligence artificielle (I.A.) Midjourney® et explique sa démarche.
C'est bien la première fois que je lis une bande dessinée dont l'auteur n'est autre qu'une intelligence artificielle programmée pour nous servir la meilleure histoire possible en matière de jeunesse. Comme dit, je suis toujours à l'écoute de mon temps et des évolutions possibles pour essayer l'innovation.
En même temps, il y a bien un auteur à savoir Jiri Benovsky mais qui ne cache pas avoir procédé à l'assistance d'une I.A pour livrer sa fable philosophique. Dans la post-face, il délivre un long message sur son processus de fabrication et on notera un chapitre consacré à l'éthique par rapport à la question du plagiat.
En effet, les I.A sont bien obligés de s'inspirer d'autres œuvres pour faire preuve de création mais c'est bien le cas de tous les humains à commencer par « Harry Potter » qui doit beaucoup à Tolkien qui lui-même doit beaucoup à « Beowulf ». Oui, tout le monde s'inspire d'une manière ou d'une autre de ce qui lui a préexisté. Comme dit, je suis plutôt tolérant quant à cette question légitime qui se pose. Oui, les I.A ne sont pas responsables de tout.
Sur le fond et la forme, j'ai bien aimé ce récit qui s'adresse à un public jeunesse pour dévoiler un message tout à fait subtil. C'est bien réalisé et je n'aurais pas de critiques majeures à formuler. Cette lecture a été plutôt agréable.
Bref, à découvrir et orignal quant à son processus de création !