Info édition : Contient, en fin d'album, un dossier historique de 8 pages rédigé par Christian Clot.
Résumé: La véritable histoire du plus grand des voyageurs Après un long voyage sur la route de la soie, Marco Polo le marchand vénitien est parvenu à Chang-Tou, la capitale que le grand Khan Kubilaï a fait ériger au cur des steppes. Agréablement surpris par ses connaissances, lempereur mongol ne tarde pas à se lier avec le jeune explorateur qui sait parler sa langue et à lui confier dimportantes missions. Il ira jusquà faire de lui son ambassadeur. On sait quà son retour, le récit de Marco Polo et ses découvertes ont bouleversé limage du monde et de la cartographie pour les siècles à venir... Mais que sait-on vraiment de son voyage ?
C
e second tome est consacré au temps que Marco Polo a passé en Chine. L’album s’intéresse aux rôles qu’aurait assumés le jeune homme auprès du Grand Khan de Mongolie. Plus qu'un récit historique basé sur le Livre des merveilles, il est ici plutôt question d'une vision d’auteur. S’inspirant des traits de caractère de celui qui partit adolescent pour un voyage de vingt-cinq ans, dont dix-sept en Chine, et des qualités que l’on prête aux héros de papier, Didier Convard, Éric Adam et Christian Clot bâtissent un personnage plaisant et crédible, puisqu’il est tout de même avéré que le marchand vénitien fût enquêteur privé de l’empereur, inspecteur des finances ou encore ambassadeur.
Cette épopée permet de découvrir le fonctionnement d’un des plus grands empires qui ait existé, au sommet de sa puissance. Soulignant l’esprit de tolérance qui a permis à cet agglomérat de peuples de fonctionner, les scénaristes ancrent leur récit autour des deux cuisants échecs du Khan : les tentatives avortées de conquête du Japon et les intrigues de cour qui surgissent à la fin de son règne autour de sa succession. La narration est bien équilibrée entre l'évocation de ce contexte historique et les péripéties nécessaires pour proposer un bon divertissement. Le dessin de Fabio Bono, dans un style très classique, fait montre d’une vraie force évocatrice. La qualité de ses décors, l’expressivité de ses protagonistes ou encore la dynamique imprimée grâce aux variations de cadrages et de découpages apportent beaucoup à ce récit.
Très agréable à lire, ce volume clôt un bon diptyque, où l’alliance entre romanesque et histoire fonctionne très bien.